Suite à la citation directe de Mimi Touré, Aliou DIOUF, réagissant fermement, a exprimé ses réserves et sa frustration vis-à-vis de la posture adoptée par l’ex-Première ministre. Dans une déclaration publique, DIOUF a commencé par souligner la différence entre les actions courageuses et les menaces, qualifiant la position de Mimi Touré de peu productive.
« Mme le Premier ministre, Mimi TOURE, j’ai vu votre sortie pour me menacer d’une citation directe. Je vous croyais assez courageuse pour ne pas vous réfugier derrière votre petit doigt pour me menacer », a-t-il lancé. Il a ensuite évoqué les médias qui ont couvert le rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE), soulignant que les informations publiées sur son implication dans des irrégularités financières devraient être au cœur des préoccupations. « Je vous renvoie au Journal JEUNE AFRIQUE qui a écrit à la UNE de son journal : « AU SÉNÉGAL, MIMI TOURÉ ÉPINGLÉE DANS UN RAPPORT DE L’IGE’. Le journal l’As du mercredi 04 janvier 2023 a titré à sa UNE : ‘MIMI TOURÉ ÉPINGLÉE PAR L’IGE ». Le journal Le Quotidien du 04 janvier 2023 a lui aussi titré : ‘GESTION FINANCIÈRE AU CESE, CHÈQUE ET MAT. L’IGE ÉPINGLE L’ANCIENNE PRÉSIDENTE SUR PLUS DE 2 MILLIARDS DE FRANCS CFA ». Pourquoi n’avez-vous jamais réagi à ces titres ni porté plainte contre ces journaux ? » a-t-il interrogé. Il a comparé la procédure nécessaire pour lever l’immunité parlementaire d’un député, qui prend du temps, à la simplicité d’une déclassification de rapport, qui ne nécessiterait que quelques minutes d’attention.
Diouf a également abordé la question du rapport de l’IGE, précisant qu’il ne l’aurait jamais cité, même s’il l’avait en sa possession, pour éviter de s’exposer à des sanctions pour recel de documents. « Vous vous accrochez à la non-déclassification du rapport, mais ce n’est pas courageux de votre part », a-t-il insisté. À son avis, le courage véritable aurait été de demander la déclassification immédiate du rapport pour « laver [son] honneur », si elle n’avait rien à se reprocher. Plus loin, il a sous-entendu que Mimi Touré pourrait être en train d’exécuter une « commande politique » de ses nouveaux alliés, en raison de la défaite qu’ils ont subie face à lui et à son groupe. Il a suggéré que cette agitation était une manière pour elle de démontrer sa loyauté envers ses « nouveaux maîtres ». Enfin, M. DIOUF a réitéré une question qui semble rester sans réponse dans l’opinion publique : « Où sont les 200 milliards que vous avez dit avoir encaissés de Karim WADE ? » Il a conclu en lançant un défi à l’es-Premier ministre : « Tata Mimi, j’attends ta citation », a-t-il écrit.
Babacar NGOM
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