Le Mouvement des jeunes de la République des Valeurs (MONJER) a tenu une conférence de presse pour exprimer ses préoccupations concernant la situation politique et économique du Sénégal sous le régime du PASTEF.
Les protégés de Thierno Alassane SALL ont abordé trois points essentiels notamment la reddition des comptes, la crise économique et la question de l’amnistie.
Reddition des comptes : un risque de règlement de comptes ?
Le MONJER soutient le principe de la reddition des comptes, mais exprime des inquiétudes quant à son impartialité.
Ils craignent que cette initiative ne se transforme en un règlement de comptes politique, à l’image de ce qui s’est passé en 2012.
Le mouvement soulignent des cas de personnalités proches du PASTEF qui semblent bénéficier d’une protection, malgré des accusations de malversations.
Le MONJER demande « une justice impartiale et républicaine », et dénonce « l’affectation de magistrats jugés favorables au PASTEF ».
Crise économique : une gestion jugée irresponsable
Le MONJER critique sévèrement la gestion économique du régime PASTEF, pointant du doigt « l’incompétence et l’incapacité à redresser la situation ».
Ils se réfèrent au rapport de la Cour des comptes, malgré des réserves sur certains points, pour souligner la précarité des finances publiques.
Ils dénoncent des décisions jugées irresponsables, telles que « l’explosion de la masse salariale, la multiplication des nominations et le maintien des fonds politiques ».
Le MONJER accuse le PASTEF de trahir ses engagements en matière de bonne gouvernance et de transparence.
Amnistie : une abrogation totale exigée
Le MONJER exige l’abrogation totale de la loi d’amnistie de 2024, qu’il qualifie de « honteuse et scandaleuse ».
Ils accusent le PASTEF de jouer avec la patience des Sénégalais et de revenir sur ses promesses. Ils dénoncent le paiement de sommes colossales à des « victimes » sans jugement préalable et annoncent le dépôt d’une plainte contre ces paiements.
Le MONJER s’interroge sur les raisons du refus du PASTEF d’une abrogation totale et évoque la possibilité de pressions extérieures ou d’implications de leaders du PASTEF dans les événements de 2021-2024.
Dénonciation de pratiques inacceptables
Le MONJER dénonce également « les attaques personnelles et les calomnies dont serait victime Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs, de la part de certains leaders du PASTEF ».
Ils affirment qu’ils ne laisseront plus faire ces attaques et qu’ils continueront à défendre la vérité, la justice et les intérêts de la nation.
Liboire SAGNA