Un atelier organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a réuni, hier mardi, à Dakar les principaux acteurs de la sécurité sanitaire des aliments afin de valider un diagnostic sur la restauration de rue et d’élaborer des documents de référence. Le professeur Amadou DIOP, président du Comité national du CODEX Alimentarius (CNCA), a annoncé la mise en place d’un guide de bonnes pratiques destiné à améliorer la qualité sanitaire du secteur.
Deux documents majeurs seront développés : « un Guide de bonnes pratiques d’inspection destiné aux autorités compétentes et un Guide de bonnes pratiques visant à améliorer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue pour les acteurs ciblés », a précisé le Pr DIOP, repris par Sud Quotidien.
Ce projet, financé par le Grand-Duché de Luxembourg, s’inscrit dans une initiative plus large visant à renforcer la gestion des urgences sanitaires alimentaires au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Le secteur de la restauration de rue, bien que crucial pour l’économie informelle et l’accessibilité alimentaire, souffre d’un manque de régulation, exposant la population à des risques sanitaires. « Cette activité souffre d’un réel problème d’encadrement empêchant de tirer tout le potentiel de ce secteur tout en garantissant la protection de la santé publique », a averti le président du CNCA.
En Afrique, les maladies d’origine alimentaire causent plus de 91 millions de cas et 137 000 décès par an, selon l’OMS. « Même si ces chiffres sont alarmants, ces maladies et décès sont évitables si nous faisons de la sécurité sanitaire des aliments une priorité à chaque étape de la chaîne alimentaire », a insisté le Pr DIOP. Face à ces défis, la FAO adopte une approche multisectorielle en collaboration avec les autorités et les acteurs du secteur. Cet atelier constitue, selon les organisateurs, une avancée significative dans l’amélioration des normes sanitaires et la réduction des risques liés à la consommation d’aliments de rue.
Babacar NGOM