Il aura fallu cinq années d’investigations en mer et de recherches pour trouver la responsable de ces « dermatoses aiguës » : une microalgue marine, Vulcanodinium rugosum, qui produit une biotoxine, la portimine A, à des « niveaux élevés », selon les conclusions publiées le 13 février dans la revue scientifique EMBO Molecular Medicine.
Le journal Le Monde nous informe que c’est un consortium scientifique international réunissant une quinzaine de laboratoires qui a résolu l’énigme.
En effet, en mars 2020, un mal mystérieux frappe les pêcheurs de Thiaroye-sur-Mer, près de Dakar, avant de s’étendre à d’autres villes de la Petite-Côte. Après être sortis en mer, de retour à la maison, les pêcheurs découvrent que leur corps est couvert de boutons. Leurs mains, leurs avant-bras, les contours de leur bouche, leurs parties génitales sont les principaux endroits touchés. La psychose a enflé face à l’absence de réponses. Ce qui est désormais chose faite.
Selon Le Monde, il reste cependant deux énigmes à résoudre : Pourquoi et comment cette microalgue s’est-elle développée en pleine mer au large de Dakar et Conakry alors qu’elle était observée dans des baies comme à Cuba ?