Le Sénégal est en retard par rapport aux objectifs établis pour 2026. Malgré des progrès notables, le pays de la Teranga a enregistré 213 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2023, contre 236 en 2017. La mortalité néonatale est passée de 38% en 2000 à 21% en 2020. Toutefois, des inégalités régionales persistent, notamment dans le nord du pays où le taux de mortalité néonatale s’élève à 28%, contre 19% pour l’ouest.
En ce qui concerne le taux de prévalence contraceptive, bien qu’il ait progressé de 12% en 2012 à 26,5% en 2023, le Sénégal est loin de son objectif de 46% d’ici 2026. Le manque d’implication des hommes et une communication insuffisante expliquent cet échec selon les autorités sanitaires.
Ainsi une nouvelle feuille de route 2024-2028 a été tracée. Il s’agit du plan d’action stratégique de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition et du plan d’action national budgétisé de planification familiale.
Cette stratégie vise à améliorer la santé des mères, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents. « Avec ces nouvelles orientations, le Sénégal espère d’ici 2030, une réduction de la mortalité maternelle à 70 décès pour 100 000 naissances vivantes, celle de la mortalité néonatale à 12% et celle de la mortalité infanto-juvénile à 20% », explique Dr DOUCOURE, directeur de la santé de la mère et de l’enfant cité par Le Quotidien.
Pour l’atteinte de ces objectifs, le directeur de la santé espère une implication renforcée des journalistes. Ces derniers ont cependant souligné les difficultés rencontrées pour avoir accès à l’information sanitaire et aux personnes ressources. Dr DOUCOURE reconnait ces obstacles et soutient que des solutions seront apportées pour fluidifier la communication avec les médias.
Rémi SOUSSO