Depuis quelques jours, les populations riveraines du lac de la Grande Niayes, situé au Technopole, ont alerté sur une invasion d’insectes qu’ils pensaient être des moustiques.
Cette situation a suscité une vive inquiétude, notamment en raison des risques de transmission de maladies vectorielles.
Face à cette situation, l’Université Cheikh Antar Diop (UCAD), dans le cadre de son service à la société, a dépêché en urgence une équipe de spécialistes pour mener une investigation.
Des chironomes inoffensifs
Dans son communiqué le Laboratoire d’Ecologie Vectorielle et Parasitaire (LEVP/BA/FST/UCAD) indique qu’après l’analyse des insectes capturés, les experts ont formellement identifié qu’il s’agissait de « chironomes et non de moustiques ».
Les chironomes sont des diptères souvent confondus avec les moustiques, mais ils sont totalement « inoffensifs pour l’homme ». Contrairement aux moustiques, ils ne piquent pas et ne transmettent aucune maladie.
Un rôle écologique important
Les chercheurs soulignent que les chironomes jouent même un rôle écologique crucial dans les écosystèmes aquatiques et terrestres.
Leurs larves, qui vivent dans l’eau, se « nourrissent de matières organiques en décomposition, contribuant ainsi au recyclage des nutriments ».
Elles sont également utilisées comme bioindicateurs de la qualité de l’eau.
Des nuisances possibles
Bien qu’inoffensifs, les chironomes peuvent parfois « causer des nuisances en formant des essaims impressionnants, surtout près des plans d’eau ».
« Ces essaims, bien que sans danger, peuvent être gênants en raison du nombre important d’insectes », précise le document.
Par ailleurs les agents du Service National d’Hygiène ont entrepris des opérations de pulvérisation aérienne dans la zone infestée.
Liboire SAGNA