Après la publication du rapport définitif de la Cour des comptes sur la situation financière du pays, le gouvernement a annoncé la suppression des exonérations, des subventions et la baisse des salaires (pour lees ministres, DG et autres) pour faire face à la crise. Selon Souleymane KEITA, enseignant – chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, interrogé par le journal Sud Quotidien, ces mesures vont avoir des impacts négatifs sur les ménages.
«La plupart de nos entreprises vivent grâce à un certain nombre de subventions comme celle liée à l’énergie. L’arrêt de ces subventions peut donc entrainer la hausse des prix. Parce que les subventions permettent aux entreprises de maintenir les prix à un niveau moins élevé», déclare l’économiste.
L’enseignant-chercheur d’ajouter que de telles mesures entraîneront aussi une baisse des niveaux de consommation et occasionner à court terme des pertes d’emplois, parce que les entreprises vont se retrouver fragilisées. Ce qui peut mener à un processus de licenciement. M. KEITA soutient également que la suppression des subventions peut causer une réduction des investissements. «S’il n’y a pas de subvention, l’entrepreneur privé, tout comme public, ne peut plus être incité à investir. Quand on investit, on s’attend à ce que l’Etat nous accompagne», ajoute-t-il.
Babacar NGOM