Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) et le Collectif des amicales des étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar n’ont pas apprécié les récentes déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane DIOUF.
Dans un communiqué publié le 15 février 2025, le Bureau national du SAES annonce, dans un document, une grève de 48 heures, les 18 et 19 février. Le syndicat appelle également ses coordonnateurs à convoquer des assemblées générales de campus, le 19 février 2025. Selon Le Quotidien, qui rapporte l’information dans son édition du jour, le SAES accuse Abdourahmane DIOUF de privilégier les effets d’annonce et les sorties médiatiques au détriment de négociations sérieuses. « A la place de négociations sérieuses sur les questions qui lui sont posées, il a affirmé que le SAES est en train de négocier avec ses supérieurs », dénonce ledit syndicat, qui voit dans ces déclarations une tentative du ministre de fuir ses responsabilités.
Du côté des étudiants, la colère gronde également. Le Collectif des amicales de l’UCAD critique la dernière sortie médiatique du ministre, jugeant ses propos déconnectés de la réalité. Dans un communiqué, les représentants des étudiants dénoncent des déclarations « déplacées et injustes » de leur ministre de tutelle.
Dans son communiqué, le collectif rappelle à Abdourahmane DIOUF que « les étudiants ne sont pas responsables du chevauchement des années académiques ni de la lenteur administratives liée aux masters ».
Babacar NGOM