L’Alliance pour la République (APR) a vivement réagi à la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’audit des finances publiques entre 2019 et 2024.
Dans une déclaration transmise à la presse, le parti de l’ancien président Macky SALL dénonce une « nouvelle machination politicienne » orchestrée par le gouvernement actuel.
L’APR estime que ce rapport, commandé par le gouvernement et validé par la Cour des comptes, n’a qu’un seul but : « néguer le Sénégal » et « faire porter la responsabilité de son échec à d’autres ».
Machination politicienne
Le parti dénonce une « entreprise de vassalisation des institutions » et une « fuite en avant » du président Ousmane SONKO, qu’il accuse de chercher des « prétextes fallacieux » pour ne pas assumer ses responsabilités.
L’APR s’inscrit en faux contre les accusations de détournement et de mauvaise gestion portées par le gouvernement actuel, estimant que le rapport de la Cour des comptes contient des « méthodologies et certains contenus (qui) brillent par leur caractère douteux et bancal ».
Le parti souligne notamment « l’absence de respect du principe du contradictoire, des modifications apportées au mandat de la Cour, l’absence de mention de détournement ou de sanctions dans les recommandations du rapport, et des incohérences dans la comparaison des chiffres relatifs aux prêts-projets ».
Attitude irresponsable
L’APR rappelle également que la Cour des comptes avait certifié les rapports précédents et que les lois de règlement des années 2019 à 2021 ont été votées par le Parlement après cette certification.
Le parti s’interroge sur la qualité du rapport du nouveau gouvernement, pointant du doigt des « incohérences concernant l’encours de la dette de l’administration centrale, les disponibilités bancaires de l’État, la dette garantie et les engagements de l’État vis-à-vis du secteur bancaire ».
L’APR dénonce une « attitude irresponsable » du nouveau régime qui, selon elle, « va coûter très cher au Sénégal en réputation et en coût d’emprunt ».
Le parti appelle les Sénégalais à ne pas se laisser berner par cette « machination politicienne » et à exiger des comptes du gouvernement actuel sur sa gestion des affaires publiques.
Liboire SAGNA