Le Rapport définitif de la Cour des comptes sur les Finances publiques (période 2019-31 mars 2024) a montré des écarts importants sur les chiffres du déficit budgétaire allant de 2,77% en 2020 à 7,40% en 2023.
Les taux respectifs recalculés entre 2019 et 2023 sont de 9,85%; 9,17%; 11,47%; 12,65%; 12,30%. Ces chiffres sont très loin de ceux présentés par les autorités de l’ancien régime sur la même période qui sont respectivement de 3,92%; 6,40%; 6,32%, 6,08%; 4,90%.
Sur l’encours de la Dette de l’administration centrale budgétaire, il y a également un grave écart. La Cour des comptes affirme qu’au 31 décembre 2023, l’encours de la dette s’élève à 18 558.91 milliards CFA. Ce qui représente jusqu’à 99,67% de notre PIB. Contrairement aux 74,41% déclarés par les anciennes autorités. Et surtout très loin du Ratio de 70% édicté par l’UEMOA.
Dans ses conclusions, la Cour des comptes affirme que ses travaux sur la situation globale des finances publiques, en particulier l’exécution du Budget général et des Comptes spéciaux du Trésor ainsi que l’endettement et la trésorerie, présentée dans le rapport du Gouvernement, ont abouti aux principales constatations suivantes :
« tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du Gouvernement; encours de la dette supérieur à celui figurant au rapport du Gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées dans le rapport du
Gouvernement ; montant de la dette garantie supérieur à celui présenté dans le rapport du
Gouvernement ; déficits budgétaires supérieurs aux niveaux affichés dans le rapport du
Gouvernement ; service de la dette bancaire hors cadrage non retracé dans le rapport du
Gouvernement ; encours de la dette bancaire hors cadrage supérieur au montant affiché dans le
rapport du Gouvernement »