Le rapport de la Cour des Comptes a mis en lumière des détournements massifs de fonds publics, plongeant le pays dans un scandale financier sans précédent.
En effet, pas moins de 2 562 milliards de FCFA ont été détournés entre 2019 et mars 2024, selon le rapport.
Des « Services non personnalisés de l’État » (SNPE) pointés du doigt.
L’enquête révèle que ces fonds ont transité par des « Services non personnalisés de l’État » (SNPE), des entités opaques et sans existence légale, échappant à tout contrôle budgétaire. Ces structures, véritables « caisses noires », ont permis de siphonner des sommes colossales en toute impunité.
Des comptes opaques au Trésor public
Les fonds ont été transférés vers des comptes obscurs du Trésor public, contrôlés directement par le Ministre des Finances. Deux comptes sont particulièrement visés : « CAP/Gouvernement » : 1 343 milliards de FCFA ont été versés sur ce compte, finançant des entreprises privées, dont Air Sénégal, qui a reçu 4 milliards de FCFA en 2022 ; « PDIES » : 303 milliards de FCFA ont été alloués à ce fonds mystérieux, justifiés par des dépenses secrètes au nom de la « sécurité économique ».
Détournement, corruption, violations des lois : un système opaque et illégal
Le rapport de la Cour des Comptes dénonce un système de détournement de fonds publics, de corruption et de violations flagrantes des lois. L’absence de contrôle sur les dépenses, les justifications inexistantes et les signatures illégales sont autant d’irrégularités révélées par l’enquête.
La Cour des Comptes exige des sanctions
Face à l’ampleur de ces détournements, la Cour des Comptes a exigé notamment la fermeture immédiate de ces comptes opaques ; un audit indépendant pour retracer chaque franc détourné et des sanctions sévères contre les responsables de ce « braquage d’État ».
Liboire SAGNA