Le rapport de la Cour des Comptes a mis en lumière des irrégularités flagrantes dans la gestion des finances publiques, notamment en ce qui concerne les transferts de crédits aux Services non personnalisés de l’État (SNPE).
Ces entités, dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié de sommes considérables.
Selon le tableau n°8 du rapport, les SNPE ont reçu un total de 2 562,17 milliards de francs CFA en transferts budgétaires sur la période allant de 2019 au 31 mars 2024.
Ce montant représente 28,06% des transferts globaux du budget général, une part jugée excessive par les experts.
Des anomalies pointées du doigt
La Cour des Comptes a cependant souligné que l’État ne devrait pas allouer de transferts de crédits à ses propres services.
Ces derniers devraient plutôt bénéficier de crédits de fonctionnement ou d’investissement, conformément aux règles de bonne gestion financière.
De plus, le rapport révèle que ces transferts sont exécutés par le biais de comptes de dépôt ouverts au Trésor et confiés à des gestionnaires nommés par le Ministre chargé des finances.
Un système opaque qui favorise le manque de transparence et les risques de détournement de fonds.
Liboire SAGNA