la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (RADDHO) a lancé un appel pressant à l’Union africaine (UA) pour qu’elle sorte de son silence et prenne des mesures concrètes pour mettre fin au conflit, face à l’escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué publié ce lundi 4 février, la RADDHO exprime sa « vive inquiétude » face à la situation, soulignant le risque d’embrasement de la sous-région.
L’organisation s’alarme de la présence de groupes armés, notamment le M23, les FDLR et les groupes d’autodéfense, qui plongent les populations dans la psychose.
« La prise de Goma n’est que la suite logique des discours incendiaires lancés depuis l’année dernière par les Présidents Félix Tshisékédi de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda », a déclaré Mouhamadou SECK, secrétaire général de la RADDHO.
« Il faut rappeler que depuis juillet 2024, la réaction de la communauté internationale est restée sans effet face au désastre humanitaire. »
La RADDHO dénonce « la passivité de la communauté internationale » face à ce désastre humanitaire.
Mobiliser davantage de ressources pour une réponse rapide et coordonnée
Elle rappelle que le conflit a déjà causé le déplacement de plus de 2,8 millions de personnes depuis 2023, et que la MONUSCO, présente depuis 2010, n’a pas réussi à empêcher l’extension du conflit.
« La RADDHO est profondément préoccupée par le déplacement forcé des populations causées par les combats intenses ainsi que les violations graves de droits humains en cours avec les assassinats ciblés et les disparitions forcées de défenseurs de la paix sans compter les exécutions sommaires, l’utilisation du viol et des violences sexuelles comme armes de guerre ainsi que le recrutement des enfants-soldats par toutes les parties belligérantes selon des sources concordantes », souligne le communiqué.
L’organisation exprime sa solidarité envers les populations affectées et souligne les conséquences socio-économiques désastreuses du conflit, notamment les violences basées sur le genre, la déscolarisation, l’accès limité aux services sociaux de base et le pillage des ressources minières.
Face à cette crise humanitaire, la RADDHO appelle l’UA et l’ONU à mobiliser davantage de ressources pour une réponse rapide et coordonnée afin de venir en aide aux populations.
L’organisation exhorte également le gouvernement du Sénégal à user de son leadership pour mobiliser ses homologues africains et renforcer les efforts de paix dans la région.
Liboire SAGNA