Le parquet a requis une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, à l’encontre de trois jeunes manifestants arrêtés lors des manifestations qui ont eu lieu sur la route nationale 2, suite à la levée de l’immunité parlementaire du député Farba NGOM.
Les incidents, qui ont éclaté le 24 janvier dernier, ont opposé des jeunes aux forces de l’ordre, entraînant des tensions notables dans la capitale.
Parmi les 16 personnes interpellées par les forces de l’ordre, 13 ont été relâchées durant l’enquête préliminaire. Seuls A. Barry, 26 ans, plombier, H. Dia, 23 ans, électricien, et A. Diallo, 23 ans, soudeur métallique, ont été placés sous mandat de dépôt.
Ils sont accusés de « manifestation non autorisée sur la voie publique, rassemblement illicite, violences, entrave à la circulation et endommagements de biens appartenant à autrui ».
Devant le tribunal, les trois jeunes ont nié les accusations, soutenant qu’ils se trouvaient simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Cependant, leurs déclarations n’ont pas convaincu le juge ni le procureur, qui ont mis en avant la constance des faits et les éléments de l’enquête.
Dans son réquisitoire, le procureur a souligné la nécessité d’une peine dissuasive pour prévenir de futurs actes de violence lors de manifestations.
Il a ainsi demandé au tribunal de prendre en compte la gravité des faits en requérant un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour les trois accusés.
Le tribunal rendra son délibéré le jeudi 6 février prochain.
Liboire SAGNA