Le ministère des Forces armées du Sénégal, en collaboration avec l’UNESCO, a lancé ce mardi 28 janvier 2025 un atelier civilo-militaire consacré à la protection des biens culturels.
Cet atelier régional, qui se déroule à Dakar, réunit des personnels militaires et des experts en patrimoine de huit pays africains.
L’ initiative s’inscrit dans le cadre de la Convention de la Haye de 1954 et de ses deux protocoles de 1954 et 1999.
Un cadre juridique solide pour protéger le patrimoine culturel en cas de conflit armé
Le Général d’armée aérienne (2S) Birame DIOP, ministre des Forces armées du Sénégal, a souligné l’importance de cet atelier dans un contexte de recrudescence des conflits armés et de la destruction du patrimoine culturel. Il a rappelé que la Convention de la Haye de 1954 constitue un cadre juridique solide pour protéger les biens culturels en cas de conflit armé.
« L’adoption de cet instrument juridique fondamental procède à conviction partagée que l’atteinte portée aux biens culturels à quelques peuples qu’il appartienne, constitue des atteintes au patrimoine culturel de l’humanité », a-t-il déclaré.
Le ministre a également souligné que « les atteintes au patrimoine culturel sont des crimes contre la culture, mais aussi des attaques contre l’identité même des peuples ».
Il a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération régionale pour faire face à ce défi.
Un enjeu de paix et de sécurité internationale
« Le Conseil de sécurité de l’ONU considère désormais la protection du patrimoine culturel comme un enjeu de paix et de sécurité internationale », a-t-il poursuivi.
Selon lui les actes de vandalisme contre le patrimoine culturel sont souvent liés à des réseaux criminels et peuvent financer des activités terroristes.
Le ministre a appelé à « renforcer la protection du patrimoine culturel en échangeant les connaissances et les expériences, et en élaborant des stratégies concrètes pour faire face aux défis ».
Il a souligné l’importance de la formation des personnels militaires et des experts en patrimoine pour assurer la protection efficace des biens culturels.
Un engagement du Sénégal pour la protection du patrimoine culturel
Le Sénégal s’engage activement dans la protection du patrimoine culturel, en collaboration avec l’UNESCO et d’autres partenaires internationaux. Le pays a ratifié la Convention de la Haye de 1954 et ses deux protocoles, et a mis en place un cadre juridique et institutionnel pour la protection du patrimoine culturel.
L’atelier de Dakar vise à renforcer les capacités des pays africains en matière de protection du patrimoine culturel.
Il permettra aux participants « d’acquérir les connaissances et «les compétences nécessaires pour prévenir et gérer les risques liés aux conflits armés et aux autres formes de menaces ».
Liboire SAGNA