La députée Aïssata Tall SALL a tenu un point de presse ce mardi, à l’issue d’une réunion de la commission ad hoc chargée d’enquêter sur l’affaire impliquant le député Farba NGOM.
Accompagnée de son collègue Djimo SOUARÉ, elle a exprimé son indignation face à l’absence de transmission du dossier incriminant le député, soulignant ainsi des manquements graves dans le processus.
Aïssata Tall SALL a été désignée par Farba NGOM pour le représenter devant la commission, ce dernier souhaitant éviter de gêner le travail de ses collègues.
Cependant, lors de la réunion, elle a été confrontée à une situation déconcertante : malgré la promesse d’un dossier, celui-ci n’a pas été mis à sa disposition.
« Nous n’avons pas reçu de dossier. On nous a dit qu’il y a un dossier mais qu’il est estampillé secret. Finalement, ce qui nous a été remis, ce sont 4 lettres de transmission. Mais cela n’est pas suffisant, car ces documents ne nous permettent pas de comprendre ce qui est reproché à Farba NGOM », a-t-elle déclaré.
Face à cette situation, Aïssata Tall SALL a pris la décision de quitter la commission, affirmant qu’elle ne pouvait pas s’associer à une démarche qu’elle jugeait opaque et inacceptable.
Son collègue Djimo SOUARÉ a également pris la parole pour dénoncer ce qu’il considère comme une première au Sénégal.
« La levée de l’immunité d’un député est envisagée sans que l’Assemblée nationale ne dispose du dossier complet. C’est une situation alarmante qui soulève des questions sur l’intégrité du processus législatif », a-t-il déclaré.
Les deux députés ont exprimé leurs craintes quant à une possible « instrumentalisation politique » de cette affaire, mettant en lumière les enjeux de transparence et de justice au sein des institutions sénégalaises.
Liboire SAGNA