Le conflit foncier qui oppose la municipalité de Diannahmalary, région de Sédhiou, à un collectif d’habitants n’a pas atteint son épilogue depuis 2018.
En effet les travaux de terrassement engagés sur une parcelle contestée ont mis le feu aux poudres ce weekend.
Selon les habitants, ces travaux, ordonnés par le maire Seny DIALLO, enfreignent les règles en vigueur et portent atteinte à leurs droits.
Massiré DIAITÉ, porte-parole du collectif, dénonce une « violation des décisions administratives » et souligne que les autorités compétentes ont exigé l’arrêt des travaux en attendant des clarifications.
« En septembre quand nous avons reçu la visite de la Cour suprême et de la DESCOS, il était question d’arrêter le lotissement de Diannahmalary pour régler la limite avec Diannahba. Quand on a vu des géomètres nous avons interpelé le maire qui a donné sa version. C’est pour cela nous avons décidé de nous lever parce que ce lotissement n’arrange pas la population de Diannahmalary », a-t-il déclaré.
Selon lui , ce lotissement a été faite dans l’illégalité pour n’avoir pas poursuivi les procédures.
« Partant de cela, les populations se sont levées pour dénoncer et demander l’arrêt de ce lotissement. Nous interpelons les autorités plus particulièrement le chef de l’État car ce problème est devenu une poudrière. Cette procédure illégale a commencé depuis 2018 et des gens sont entrain de vendre les terres de Diannahmalary, de terrasser les habitations des populations. Ils ont pris l’argent des pauvres populations pour en faire ce qu’ils veulent », dénonce -t-il.
Amadou Lamine SONKO, membre du collectif, a pour sa part dénoncé la « défiance » du maire et déplore que les autorités compétentes ne soient pas entendues.
« Ils nous ont réveillé avec des bulldozers pour effectuer des terrassements. Et quand on leur a demandé, ils ont répondu que c’était l’initiative de la municipalité. Nous avons rejeté ce projet de lotissement jusqu’à ce que la cour suprême, l’agent judiciaire de l’État et la DESCOS décident d’arrêter ce projet pour trouver un consensus autour de ce différend et nous ne comptons pas baisser les bras », a-t-il fait savoir.
Liboire SAGNA