Le collectif des agents de la SONAGED affectés à la Direction Générale de l’Urbanisme et de l’Architecture (DGUA) est obligé d’aller à la confrontation avec le nouveau Directeur Général de la SONAGED S.A, Khalifa Ababacar SARR, qui a récemment affirmé qu’en 2022, dans le cadre du programme présidentiel XEYOU NDAW YI, 43 agents auraient été temporairement intégrés à la DGUA sous la supervision de l’Unité de Coordination de la Gestion des Déchets Solides (UCG).
Selon ledit collectif, “cette déclaration, dénuée de fondement administratif, ne reflète en rien la réalité. De telles affirmations, souvent teintées de sensationnalisme, nuisent à la crédibilité des institutions et des efforts considérables déployés par ces techniciens dans la gestion efficace des affaires publiques”. Les agents affectés à la DGUA exhortent le Directeur général de la SONAGED “à adopter une posture plus responsable et à consulter le Directeur Général de l’Urbanisme et de l’Architecture pour obtenir des informations exactes”
En ce qui concerne leur situation, ces agents rappellent qu’en mars 2022, “dans le cadre du renforcement de ses effectifs, la DGUA a recruté 31 agents qualifiés, principalement des diplômés de niveau supérieur, ingénieurs et techniciens, sous contrat à durée déterminée (CDD) de deux ans renouvelables. Ces recrutements, réalisés avec la prise en charge salariale assurée par la SONAGED, témoignent de la volonté de renforcer les compétences au service de l’aménagement et de l’urbanisme”
Violation du Code du Travail par le Directeur de la SONAGED
Ainsi, “durant la période allant de mars 2022 à mars 2024, les salaires ont été versés régulièrement. Après le renouvellement des contrats pour une année supplémentaire en mars 2024, ces engagements ont été confirmés dans les locaux de la SONAGED, avant l’élection présidentielle. Cependant, depuis juillet 2024, nos salaires ont été brutalement suspendus, sans notification ni préavis. Cette interruption est d’autant plus incompréhensible que le programme XEYOU NDAW YI demeure en cours”
Les agents affectés à la DGUA affirment que cette suspension contrevient aux articles L.48 et L.56 du Code du Travail sénégalais et constitue une violation manifeste des droits des travailleurs. Qu’elle a aussi plongé de nombreux agents et leurs familles dans une situation financière précaire.
Pour trouver une issue à leur problème, ces agents ont entrepris plusieurs multiples démarches auprès des Directeurs Généraux de l’Urbanisme et de l’Architecture, de la SONAGED, et des responsables du Ministère de l’Urbanisme. Mais jusqu’à ce jour, aucune solution concrète n’a été apportée.
Néanmoins, le collectif réaffirme, à travers son communiqué de ce lundi 20 janvier, son engagement “en faveur d’un dialogue juste et transparent, essentiel pour parvenir à une résolution rapide et équitable”. Il appelle les autorités concernés “à adopter une posture de responsabilité et de discernement, afin de garantir un traitement diligent de ce dossier et de restaurer la sérénité nécessaire au travail des agents, pleinement investis dans le développement national”.