Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) s’est vu interdire l’accès à la Maison de la Presse, où il devait tenir une conférence de presse sur la crise que traverse le secteur.
Le président du CDEPS, Mamadou Ibra KANE, a dénoncé dans un communiqué, une série d’attaques contre la liberté de la presse, allant du harcèlement fiscal à la suspension des conventions, en passant par le non-paiement des services rendus.
« Nous constatons un nouveau jalon posé dans la stratégie des nouvelles autorités de museler la presse. Après le harcèlement fiscal, la suspension unilatérale des conventions, le non-paiement des services faits, refuser l’accès à des journalistes à la Maison de la Presse, qui porte le nom de Babacar Touré, est le comble ! », a-t-il dénoncé.
« Aujourd’hui, les entreprises de presse privées sont toutes quasiment en faillite avec des dettes colossales envers leurs fournisseurs et certaines ont fermé. Le coût social pour les travailleurs des médias est très lourd en 303 jours : suppression de centaines d’emplois, arriérés pharaoniques de salaires, non cotisation aux institutions de prévoyance sociales, couverture médicale défaillante », ajoute-t-il.
Malgré ces difficultés, le CDEPS ne compte pas baisser les bras.
L’organisation a d’ores et déjà annoncé que sa conférence de presse serait reportée au mercredi 22 janvier, toujours à la Maison de la Presse.
Par ailleurs, le CDEPS compte sur la justice pour annuler les décisions qu’il juge illégales.
Liboire SAGNA