L’enquête sur le détournement de 1,2 milliard FCFA à la Sénégalaise de l’Automobile a franchi une nouvelle étape. Le véritable responsable a été cueilli à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) alors qu’il t’en tait de quitter le Sénégal. Il s’agit de K. DIENG, adjoint au responsable Transit du concessionnaire de véhicules.
Il était chargé de régler, au nom de la Sénégalaise de l’Automobile, les frais liés au dédouanement des véhicules importés au niveau de la Perception Dakar-Port. Contre chaque règlement, le concessionnaire recevait une quittance attestant l’effectivité de l’opération concernée. Selon Libération, celui-ci est tombé des nues quand le receveur général du Trésor l’a interpellé sur des arriérés de paiement des frais de douane pour l’année 2023..
La Sénégalaise de l’Automobile a d’abord contesté la réclamation du receveur du Trésor, avant de se rendre compte qu’elle avait tort puisque K. DIENG, qui a subitement observé un arrêt maladie, ne put jamais présenter les quittances matérialisant les paiements dus, indique le journal.
Qui ajoute que fouillant la gestion de 2024, le concessionnaire tombe sur d’autres irrégularités toujours en rapport avec le règlement de frais de dédouanement. Et croit savoir que K. DIENG a bénéficié de complicités internes et externes.
Le mis en cause a né les faits qui lui sont reprochés. Même s’il a reconnu que sa deuxième femme s’était discrètement rendue au Trésor en cachant son identité, pour ‘négocier’ un moratoire pour la Sénégalaise de l’Automobile, précise Libération.
A noter que la Division des investigation criminelles (DIC) a découvert que DIENG avait monté une société dénommée «Logis transit» dont le siège est établi au centre commercial 4C et que sur place des quittances du Trésor datant de 2020 ont été trouvées par les enquêteurs. Interpellé sur ces documents, il a fait valoir son droit à garder le silence, indique Libération.
Le quotidien d’information annonce que le mis en cause, qui a fait l’objet d’un retour de parquet, sera fixé sur son sort ce lundi, et que le parquet financier va demander la prolongation des investigations pour abus de confiance et blanchiment de capitaux.