Le récent meurtre d’une fillette de 12 ans, victime d’un viol, a profondément choqué l’opinion publique sénégalaise.
Invitée sur les ondes de Radio-Sénégal, Safietou Diop FALL, présidente du réseau Siggil Jiguène, a dénoncé avec force ce drame et appelé à une mobilisation générale contre les violences faites aux femmes.
« Ce nouveau drame nous rappelle la nécessité de renforcer la lutte contre ces actes odieux », a-t-elle déclaré, avant de rendre hommage aux femmes qui se sont battues pour faire avancer la cause de l’égalité des sexes.
Si des lois existent pour protéger les femmes, Mme FALL estime qu’elles ne suffisent pas.
« Il faut aller plus loin, en renforçant les mécanismes de prévention et en appliquant strictement les textes en vigueur », a-t-elle insisté.
Un appel à la responsabilité collective
Pour la présidente de Siggil Jiguène, la responsabilité est collective. Les familles, les écoles, les médias et l’État ont chacun un rôle à jouer.
« Nous devons retrouver nos valeurs familiales, éduquer nos enfants à la maison comme à l’école et lutter contre la banalisation de la violence dans certains contenus médiatiques », a-t-elle souligné.
Mme FALL a également pointé du doigt l’impact de la drogue sur la recrudescence de ces actes.
« La consommation de drogue est un facteur aggravant, il faut agir rapidement pour enrayer ce fléau », a-t-elle allerté.
Des sanctions plus sévères réclamées
Face à l’ampleur du problème, Safietou Diop FALL plaide pour des sanctions plus sévères à l’encontre des auteurs de tels actes.
« La castration chimique pourrait être une solution pour dissuader les potentiels agresseurs », a-t-elle proposé, tout en soulignant l’importance de réformer le système judiciaire pour garantir une meilleure prise en charge des victimes.
Un appel à l’unité
la présidente de Siggil Jiguène a lancé un appel à l’unité de toutes les femmes sénégalaises.
« Nous devons nous mobiliser, nous organiser et nous faire entendre pour que nos voix soient enfin prises en compte », a-t-elle exhorté.
Liboire SAGNA