Les discussions sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban ont avancé «significativement », a déclaré lundi l’Élysée. Selon des sources israéliennes et libanaises, la conclusion d’un d’accord pourrait intervenir dans les prochaines heures. France 24 revient sur ce qu’il pourrait contenir.
C’est une avancée «significative ». Les présidents Emmanuel Macron et Joe Biden pourraient annoncer dans les prochaines heures un accord de cessez-le-feu de 60 jours entre Israël et le Hezbollah au Liban, ont annoncé plusieurs sources concordantes mardi 26 novembre. Selon le site d’information américain Axios, le texte s’appuierait sur un projet américain incluant la mise en place d’un comité international pour en surveiller l’application.
«Nous nous dirigeons vers un accord, mais il reste des questions à résoudre », a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, sans donner plus de détails.
D’après les informations recueillies par le site d’informations I24news auprès d’un haut responsable israélien, cette accélération des discussions serait notamment due à la volonté d’éviter «un vote au Conseil de sécurité de l’ONU », mais aussi à la fatigue des troupes engagées depuis plus d’un an à Gaza et maintenant au Liban, et enfin à la volonté de “couper le lien entre Gaza et le Liban”.
Si le Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé de commenter les informations parues dans la presse, un cabinet de sécurité doit se réunir à partir de 15 h (heure de Paris) pour étudier le projet d’accord.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a d’ores et déjà affirmé son opposition, sans préciser s’il quitterait le gouvernement si un cessez-le-feu venait à être signé.
« Un accord avec le Liban est une grave erreur. Une occasion historique manquée d’éradiquer le Hezbollah. Je comprends toutes les contraintes et raisons, et cela reste une grave erreur. Il faut écouter les commandants qui combattent sur le terrain, écouter les chefs des autorités », a expliqué le ministre sur X. «C’est précisément à l’heure où le Hezbollah est battu et aspire à un cessez-le-feu qu’il lui est interdit de s’arrêter. Comme je l’avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également : Monsieur le Premier ministre, il n’est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord ! Il faut continuer jusqu’à la victoire absolue ! »
Si le texte est validé par le cabinet de sécurité, l’annonce officielle par Joe Biden et Emmanuel Macron n’interviendrait que mercredi matin.
La proposition en discussion pour mettre fin aux combats entre Israël et le Hezbollah porte sur un cessez-le-feu initial de soixante jours. Pendant cette période, l’armée israélienne se retirerait du Liban et le Hezbollah mettrait fin à sa présence armée le long de la frontière israélienne en se repliant au nord du fleuve Litani.
France 24