Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a souligné, jeudi, l’«impérieuse obligation» de définir un nouveau cadre légal en matière de gestion intégrée de l’eau et de l’assainissement, en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). «En matière de gestion intégrée des ressources en eau, nous sommes devant une impérieuse obligation de définir un nouveau cadre légal, institutionnel et organisationnel […]», a-t-il déclaré.
Ce nouveau cadre doit être «plus conforme aux grands défis qui se dressent devant nous pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, mais aussi des objectifs du nouvel agenda national», a-t-il dit.
Il intervenait à l’ouverture des concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement, qui se tiennent de jeudi à samedi à Kaolack. «Nous avons réussi à bâtir un nouveau référentiel en termes de planification des ressources en eau. Il faudra maintenant le rendre opérationnel, mais surtout le mettre en harmonie et en soutien à la démarche territoriale adoptée dans le cadre de la nouvelle vision +Sénégal 2050+ de développement articulée autour des pôles», a-t-il préconisé.
Il soutient que le Sénégal aura à la fois besoin de beaucoup investir dans des infrastructures résilientes et beaucoup innover dans les technologies, le financement, la recherche et la formation, la régulation.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait état d’une «grande avancée» enregistrée avec l’aménagement du cadre institutionnel pour la mise en place d’une Haute autorité de régulation du secteur de l’eau (HARSE).
Il a appelé à «saisir les opportunités qui se trouvent dans la digitalisation et surtout dans la valorisation des multiples avantages de l’intelligence artificielle». «Nous sommes tous appelés à nous inscrire dans une démarche systémique, plaçant l’eau au cœur de son propre cycle, en impliquant à chaque étape toutes les parties prenantes», a-t-il poursuivi.
Cheikh Tidiane Dièye estime qu’il est «essentiel» d’adopter «une méthodologie inclusive», étant entendu que le secteur de l’eau implique une multitude d’acteurs.
Selon lui, c’est pour cette «raison majeure» que le ministère a retenu d’organiser les présentes concertations nationales du secteur de l’eau et de l’assainissement, en vue d’inscrire son action dans une logique d’inclusion, de transparence, de redevabilité et de territorialisation.
Il a rappelé que la première étape du processus a été bouclée à travers la tenue de concertations locales avec les acteurs dans toutes les régions du Sénégal sous forme de Comités régionaux de développement (CRD).
Aps