La réplique du leader de Pastef n’a pas tardé, après la sortie de la tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu sur ses menaces de paralysie du pays, en cas de victoire de leur liste. Sans citer son nom, Sonko a vilipendé Barthélémy Dias.
Réponse du berger à la bergère, comme dirait l’autre. A Djifer où il se trouvait, dans le cadre de ses tournées à l’intérieur du pays, sans citer le nom du maire de Dakar, Ousmane Sonko a porté la réplique à Barthélémy Dias qui a menacé de provoquer une paralysie du pays en cas de victoire aux législatives. Devant une foule acquise à sa cause, Sonko lancera des piques, soutenant que certains opposants ne méritent même pas deux députés. «Des opposants ont dit qu’ils veulent paralyser le pays, s’ils ont la majorité à l’Assemblée, et que les salaires ne seront plus payés, qu’il n’y aura plus de déplacement. Ces gens ne méritent même pas deux députés», fait savoir Ousmane Sonko. Avant de demander aux militants qui n’ont pas encore récupéré leur carte d’électeur d’y procéder afin de permettre au Président Diomaye d’obtenir la majorité pour dérouler sa vision politique.
Sur un autre registre, Sonko s’est prononcé sur la problématique du foncier de Djifer. «L’exploitation du pétrole Sangomar n’est pas loin de Djifer. Le foncier est votre patrimoine le plus précieux. Ne vous précipitez pas à dilapider votre foncier. Préserver ce foncier, parce que c’est votre matière première. La propriété foncière est une garantie protégée. Même l’Etat ne peut vous prendre votre foncier. Préservez votre foncier», fait savoir Ousmane Sonko.
Djifer n’étant pas loin de la plateforme de Sangomar, il explique : «Nous avons toujours dit que les contrats pétroliers n’ont pas été faits en bonne et due forme. C’est pour cela que nous sommes en train de renégocier ces contrats pour défendre l’intérêt national. On va faire en sorte que l’exploitation du pétrole n’impacte pas la pêche. Tôt ou tard, les puits de pétrole vont tarir mais les produits halieutiques ne vont jamais s’achever».
Par rapport aux menaces environnementales auxquelles Djifer est confrontée, il soutient : «De Saint-Louis, jusqu’à Cap Skirring en passant par la grande côte, l’érosion côtière est en train de menacer des villes comme Fimela, Djifer. Cela nécessite des moyens colossaux pour protéger ces contrées parce que ça nécessite l’édification de digues de protection pour lutter contre l’avancée de la mer. L’avancée de la mer est un phénomène mondial provoqué par le réchauffement climatique».
«Djifer était une belle contrée de pêcheurs avec une brise naturelle. C’est pour cela que les populations de Djifer respirent la forme. C’est pour cela que nous devons unir nos forces pour préserver ces acquis», a-t-il ajouté.
Magib GAYE