Le Sénégal vit un moment historique et un tournant décisif de sa vie politique avec la nouvelle alternance issue de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. L’un des enseignements majeurs qu’il convient de tirer de cette expérience inédite dans la trajectoire démocratique de notre pays est, sans conteste, l’évidence que les populations sénégalaises, et la jeunesse plus particulièrement, sont désormais intransigeantes avec la classe politique, et ne seront plus jamais prêtes à faire de cadeau. Tout se paiera dorénavant cash, les échecs comme les succès politiques.
L’extrême pauvreté, le mal-vivre, le chômage endémique qui gangrènent le quotidien du citoyen ne sont plus que des « maux » de la condition humaine du Sénégalais, mais des armes et des leviers qui impulsent une conscience politique, et par conséquent servent de moteurs aux revendications démocratiques. Ils sont des baromètres de mesure de l’impatience de la société vis-à-vis d’une élite politique jusque-là confortablement installée dans la certitude de son impunité et de sa toute-puissance. La redevabilité est appelée à supplanter la légèreté dans la gestion publique. Car, chacune et chacun des individus qui composent la Nation veulent, ici et maintenant des réponses concrètes et immédiates à leurs attentes, en termes de satisfaction des besoins les plus primaires (Santé, éducation, emploi, cadre de vie, etc.).
Le Parti pour l’Action, la Convergence, le Travail et l’Ethique (PACTE) / Siggil Sa Rew est né dans le contexte de ce « nouveau-monde » sénégalais. C’est dire que pour lui aussi, le défi est énorme. Mais tout aussi exaltant !
Ce dernier-né sur l’échiquier des associations politiques nationales a conscience que dans ce contexte, une incapacité à présenter une offre avec plus-value ne fera qu’ennuyer le peuple. C’est pourquoi, après de profondes réflexions, associant des esprits et intelligences parmi les plus vifs de la société sénégalaises, il est ressorti l’importance d’apporter une approche nouvelle dans la pratique politique, en l’adossant aux valeurs de travail, de l’excellence et du respect des institutions. Engagé à faire des contributions significatives dans tous les secteurs de la vie nationale, le PACTE se singularise par un positionnement articulé autour de deux (2) axes : Synthèse et Restauration.
Le premier axe consistera en une synthèse des apports positifs des différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays depuis l’indépendance. Car, de Senghor à Diomaye, il convient de reconnaitre que notre pays a accompli des progrès dans de nombreux domaines. Il s’agira ainsi de valoriser les actifs de chaque régime, notamment ceux se rapportant au caractère de notre Nation, si soudée, si unie, mais également à l’Etat de droit qui valent au Sénégal son rang si prestigieux sur la scène internationale.
Or, force est de constater que durant les deux dernières décennies, les fondements de notre République ont été durement éprouvés. N’eut été leur consistance et leur étanchéité, le pays aurait basculer dans des abimes innommables. Parce que, quelque part, la démocratie sénégalaise a été réduite à sa plus simple expression électorale. Celle-ci, comme nous l’avons expérimenté ces dernières années, entretient indéfiniment des tensions politiques, elles-mêmes sources de divisions au sein de la société. Cela doit cesser. Il est temps que les femmes et hommes politiques qui animent le plateau politique du pays prennent la pleine mesure de leur responsabilité. Notre pratique de la démocratie a besoin d’un Grand Bon en Avant, d’un saut qualitatif afin qu’au-delà des joutes électoralistes en permanence, le spectre du dividende de cette démocratie s’étende profondément et durablement à toute la pluralité (politique, sociale, économique, culturelle, environnementale, etc.) de la société.
Notre devoir est d’œuvrer à préserver la bonne entente entre les différentes communautés du pays, en évitant d’exploiter les différences pour des gains politiques immédiats mais nuisibles à la concorde nationale.
L’un des défis majeurs, à cet égard, sera ainsi, de faire en sorte que l’Etat retrouve son autorité et sa respectabilité. Cela passe d’abord et avant tout par le respect de l’Etat de droit par tous les acteurs, gouvernants comme gouvernés. En la matière, les régimes de Senghor et de Diouf ont beaucoup à nous enseigner. La contrepartie de cet Etat à l’autorité respectée est la volonté et la capacité des dirigeants à être à la hauteur des missions qui leur sont confiées, à savoir délivrer des services publiques de qualité : Education, Santé, enseignement, formation etc. Ils doivent être sobres et ne pas donner l’impression (vraie ou fausse) qu’elles s’enrichissent sur le dos des populations. La politique ne doit pas servir d’ascension sociale ; elle doit plutôt être un moyen d’être utile à ses concitoyens par le travail et l’investissement au service de l’intérêt général. Il y a un impératif de réconciliation des gouvernants avec les gouvernés. Car, les promesses non tenues, les écarts notés dans le respect des principes démocratiques et règles d’éthique et de moralité publiques ont engendré une rupture de confiance qui continue d’impacter très négativement la crédibilité de la classe politique aux yeux de beaucoup de citoyens.
Au plan économique, le PACTE n’hésitera pas à puiser dans le registre des actions ambitieuses menées par Wade et Macky en :
▪ intensifiant les investissements dans les secteurs productifs tels que l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance et la souveraineté alimentaires ;
▪ investissant dans les chemins de fer pour relier les différentes régions pour une meilleure circulation des biens et services ;
▪ investissant dans le secteur énergétique pour accélérer l’industrialisation du pays;
▪ poursuivant les efforts pour l’aménagement équilibré du territoire en investissant dans les pôles régionaux pour désengorger Dakar.
C’est aussi sur la foi que chaque serviteur du pays a imprimé, à sa manière, une touche bonne pour la collectivité, que le PACTE a choisi aussi d’accompagner le régime du Président Bassirou Diomaye Faye dans la mise en œuvre de sa vision fondée sur la promotion de la souveraineté dans tous les secteurs de la vie économique du pays.
Le second axe vise à recréer les conditions de restauration des valeurs fondatrices de la spécificité de la Nation et de la société sénégalaises. Bâtir une société équilibrée, à la fois ancrée dans son authenticité et tournée vers les apports enrichissants du monde extérieur est un fondement incontournable pour asseoir toute politique de développement. Avec une population de 18 millions d’habitants et moins de 200.000 Km2, notre pays n’a pas besoin d’énormes ressources pour son développement ; il a juste besoin que son potentiel existant soit valorisé et utilisé à bon escient. Le Sénégal regorge de compétences pour mettre en place les bons plans de développement ; ce qui manque c’est le mental au service de l’effort collectif et la mentalité du bon usage du bien commun ; en somme, des femmes et des hommes intègres, qui ont une haute idée de l’intérêt général et le souci du développement du pays.
Le régime du Président Diomaye a tous les atouts pour réussir car mettant comme priorité cette gestion rigoureuse des finances publiques. J’ai souvent l’habitude de dire aux populations contrairement à beaucoup d’hommes publics, si on vous donne l’argent ne prenez pas même si c’est votre argent. Mais cet argent était destiné à vous construire des hôpitaux, des écoles, des routes etc. Alors que si vous le prenez, vous ne pouvez plus exiger ces infrastructures très importantes pour vous .
Il faut aussi promouvoir le civisme. Savoir protéger les infrastructures publiques qui ont été acquises à travers une dette que des générations vont payer.
Il faut inventer d’autres formes de luttes politiques qui préservent le bien commun.
Dans la gestion des affaires publiques, il faut promouvoir le mérite, le culte de l’excellence et de la performance pour créer de l’émulation positive et encourager nos élèves et étudiants dans ces vertus.
Tous ces défis peuvent sembler énormes mais ne sont pas insurmontables. Nous devons nous réinventer et proposer aux sénégalais un pacte patriotique, de transparence, de vérité, de justice et d’intégrité pour un Sénégal nouveau. C’est pour cette raison que le PACTE compte accompagner le nouveau régime du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko pour apporter les réformes nécessaires afin de mettre le Sénégal définitivement sur le train du développement économique et social.
Vive le Sénégal,
Vive la nouvelle alternance
Vive le PACTE Siggil Sa Rew
Made Codé NDIAYE, Président du Parti pour l’action, la Convergence, le Travail et l’Ethique (PACTE) / Siggil Sa Rew