Au deuxième trimestre de l’année 2024, le Produit intérieur brut (Pib) réel, corrigé des variations saisonnières, s’est accru de 2,1 %, par rapport au trimestre précédent. Cette situation est consécutive à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs secondaire, primaire et tertiaire, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Cependant, poursuit le document, les taxes nettes de subventions sur les produits ont fléchi de 0,1 %. «S’agissant des composantes de la demande, les importations et les exportations ont progressé respectivement de 5,2 % et 3,2 %. Toutefois, il est noté un recul de 2,2 % de la formation brute de capital fixe et 0,2 % de la consommation finale globale», souligne l’Ansd. Par rapport à la même période de l’année 2023, le Pib réel du deuxième trimestre de 2024 s’est relevé de 3,9 %. Cette augmentation s’explique principalement par la bonification des activités des secteurs secondaire, tertiaire, primaire ainsi que des taxes nettes, d’après le document.
Par ailleurs, l’Ansd souligne que sous l’angle de la demande, le dynamisme de l’activité économique au deuxième trimestre de 2024, par rapport au même trimestre de l’année précédente résulte de l’accroissement des importations de la formation brute de capital fixe, de la consommation finale et des exportations en termes réels. Le Produit intérieur brut nominal est estimé à 4 355,7 milliards de francs Cfa au deuxième trimestre de 2024.
Il reste maintenant à savoir si les Sénégalais et les bailleurs de fonds peuvent se fier à ces statistiques. En effet, ce rapport intervient en pleine polémique sur les comptes publics. Le Premier ministre et le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération ont accusé le gouvernement sortant d’avoir maquillé les chiffres sur la croissance économique. A titre d’exemple, ils affirment que l’ancien régime avait chiffré le déficit budgétaire à 3 %, alors qu’en réalité, il était de 10,4 %.
Charles Gaïky DIENE