Le Bureau de l’Assemblée nationale a validé mardi 17 septembre la procédure de destitution du président de la République portée par LFI, a appris franceinfo de sources parlementaires. 12 députés membres de l’instance ont voté pour, 10 contre. Le Bureau de l’Assemblée est composé de 22 membres avec une courte majorité pour le Nouveau Front populaire (12 membres).
La plus haute instance exécutive de l’Assemblée a ainsi validé la recevabilité de cette motion de destitution, première étape pour l’envoyer ensuite en commission des Lois. Mais la procédure pour une destitution du président est encore longue et incertaine. Cette étape est en effet la première d’une longue série pour une procédure difficile à faire adopter, qui nécessiterait l’approbation de deux tiers des parlementaires de l’Assemblée et du Sénat, réunis en Haute Cour. Or, les parlementaires du centre et de droite ont peu de raisons de soutenir cette initiative, alors que la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre les remet au coeur du jeu politique.
Le texte des Insoumis énonce notamment que le refus d’Emmanuel Macron de nommer à Matignon Lucie Castets, candidate du NFP, constitue “un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel”, relevant que l’alliance de gauche est arrivée en tête des législatives (193 sièges). De plus, l’initiative ne fait pas l’unanimité à gauche. Les députés PS jugent la procédure vouée “à l’échec” et estiment donc qu’elle risque de “donner une légitimité nouvelle” à Emmanuel Macron. Les insoumis en revanche l’estiment possible et font monter la pression, ses élus relayant à l’envi une pétition dont le compteur affichait plus de 305 000 signatures lundi soir.
Invité de franceinfo mardi matin, Manuel Bompard avançait déjà le nom d’un candidat tout trouvé pour remplacer Emmanuel Macron. “Si ça devait avoir lieu demain, Jean-Luc Mélenchon est la personne la mieux placée”, avait avancé le coordinateur insoumis.
France Info