Pour explique sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le président de la République a fustigé les agissements la majorité parlementaire qui, selon lui, a « décidé de ramer à contre-courant de la volonté du peuple sénégalais, pourtant clairement exprimée au soir du 24 mars 2024 ». D’abord, en refusant, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire, pourtant obligatoire, pour le motif simpliste selon lui « d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique ». « Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances a gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales », selon le Président Bassirou Diomaye FAYE.
Le deuxième casus belli de la majorité parlementaire sortante a été constitué, selon le Président par le rejet, le jeudi 29 août dernier, du projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse faite au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Ce « alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses » à en croire le chef de l’État.
Last but not least, et toujours selon le président de la République, le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar est allé « jusqu’à usurper les prérogatives constitutionnelles du président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été « la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement » selon le Président Bassirou Diomaye FAYE.