Dans quelques jours, la reddition des comptes va commencer avec l’audition de personnalités visées. Ce, au moment où «un pont» est établi entre l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) et le Parquet financier dans le cadre de l’enrichissement illicite.
C’est en quelque sorte un travail de boulanger. L’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) façonne, pétrit la pâte, forme les boules avant de transmettre au Parquet financier pour le passage «au four ». Et donc à la crémaillère. « L’OFNAC est une unité d’enquête chargée de la prévention, de recueillir les déclarations de patrimoine, mais il est également chargé de la répression des enquêtes relatives à la fraude, la corruption, l’enrichissement illicite, aux pratiques assimilées et aux infractions connexes. Et quand l’OFNAC fera ses enquêtes, s’il n’ya pas de médiation, c’est au procureur du parquet financier que nous allons transmettre la majeure partie des dossiers », a récemment indiqué Bassirou GUEYE, le président de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC). Une déclaration qui fait tilt, au moment où le Pm Ousmane SONKO qui s’adressait, mercredi passé, au personnel de la Primature a annoncé le début de la « traque des biens mal acquis » en début de semaine prochaine. « Les gens ne peuvent passe permettre, à coups de milliards, sur le foncier, sur les marchés publics, les marchés placés secret défense, sur les concessions et j’en passe… amasser des milliards et en sortir indemnes. D’ailleurs, nous avons pris des mesures conservatoires pour que ces gens ne puissent sortir du pays », a-t-il souligné.
Au premier chef du combat pour la réédition des comptes, l’OFNAC a vu ses pouvoirs renforcés. Récemment, un vaste chamboulement s’est opéré au sein de la magistrature et à la Police nationale. Sans compter le fait que le Pool financier – qui va travailler en étroite collaboration avec l’OFNAC – dispose désormais d’un personnel.
Ndèye Maguette SEYE