Les populations de la cité religieuse de Tivaouane sont sorties dans la rue pour exprimer leur « profonde indignation » face aux « agissements » du maire Demba DIOP (Diopsy), qui, sous le prétexte de désengorger les artères principales de leur ville, a procédé à la destruction d’installations et de commerces « sans respecter les procédures légales requises par les autorités étatiques ».
« Nous tenons à manifester notre soutien effectif aux victimes de ces opérations de sabotage ou de désordre organisé menées par une gestion municipale malsaine et contre-performante en place depuis plus de deux ans ». Selon lui, « ces actions, exécutées dans l’unique but de masquer l’absence de bilan tangible, s’acharnent injustement sur des citoyens à qui cette municipalité ne doit que des excuses face à leur incapacité manifeste à prendre en charge les enjeux de la croissance urbaine galopante de Tivaouane », a explique Alioune Badara MBOUP, ’un des porte-parole des manifestants, coordinateur de Pastef/Tivaouane, dans les colonnes du journale Le Témoin.
Poursuivant sa diatribe contre le maire Demba DIOP dit Diopsy, Alioune Badara MBOUP estime que « gouverner, c’est anticiper, planifier, se concerter avec ses mandants ; c’est aussi être responsable en reconnaissant ses limites et ne pas verser dans la manipulation pour les camoufler».
Selon toujours les manifestants, « depuis l’arrivée de cette nouvelle municipalité, la commune de Tivaouane est à nouveau confrontée à des problèmes fonciers, générant un climat de tension sociale et des risques de conflits. Le maire Demba Diop, opérant dans une opacité totale, a entrepris des désaffectations de parcelles qu’il réaffecte ensuite sans respecter les procédures légales et en l’absence d’une commission régulièrement constituée ». Et de rappeler que toute procédure de désaffectation ou de réaffectation de parcelles de terrain doit respecter un
cadre légal strict, garantissant transparence et équité, afin d’éviter toute injustice.
Selon Alioune Badara MBOUP et ses camarades de lutte, « ces événements s’inscrivent malheureusement dans une série d’exactions commises par les différents maires et leurs collaborateurs, des pratiques qui, hélas, se multiplient et érodent la confiance des citoyens dans leurs institutions locales ».
Ils appellent les services de l’État à « se saisir de cette question et à veiller au strict respect des normes légales établies » et comptent user de leur droit consacré de saisine des autorités compétentes pour « faire respecter, dans les meilleurs délais, les droits des citoyens victimes de ces agissements ».