Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a tenu un point de presse pour faire le bilan de sa « Journée sans presse » du 13 août mais encore apporter un rectificatif aux informations fournies par le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique lors du lancement de la plateforme de déclaration des organes de presse.
Dans une note, le CDEPS dénonce la fausseté des annonces faites et estime qu’il s’agit «d’une opération de manipulation et de diabolisation à des fins politiques pour saper la crédibilité de la presse et/ou pour organiser la disparition d’entreprises pour en créer d’autres totalement acquises à des causes partisanes ».
Concernant la fiscalité des entreprises, le communiqué indique « les montants dues par les entreprises de presse et annoncés par le ministre sont inexacts et le chiffre décliné est fourre-tout de 40 milliards F CFA qui agrège droits simples, taxation d’office et pénalités » et déplore la publication de données de la presse en violation totale du secret de la situation fiscale.
Sur la situation sociale des entreprises de presse, le CDEPS est d’avis que des efforts restent à faire mais n’accepte pas qu’un échantillon de 217 journalistes soit pris en compte pour prouver une précarité des reporters.
Sur le Fond d’Appui et de Développent à la presse (FADP), le CDEPS veut la mise en lumière des 800 millions d’aide à la presse détournés et récuse «tout insinuation tendant à impliquer les représentants de la presse au FADP ».
Khadija NDIAYE