Le groupe de presse Dmedia a apporté des précisions suite à la l’affirmation du ministre de la communication indiquant que l’entreprise dirigée par Bougane GUÉYE représente 11% de la dette fiscale des entreprises de presse.
« Pour votre gouverne, nous avons contesté devant les tribunaux la dette fiscale d’autant que le fisc a arraché entre 2022 et maintenant, la somme de 158 millions de CFA de nos comptes. Pour rappel, la dette fiscale de Dmédia résulte d’une taxation d’office sur les exercices 2017-2020 ! L’acharnement est réel : rien que sur la TVA, le fisc réclame à la SEN TV plus de 900 millions de CFA autrement dit le chiffre d’affaires de la télé avoisine les 5 milliards de CFA ! De qui vous moquez-vous ?
Pourtant, en aucun moment, le fisc n’a indexé les entités du Groupe Dmédia pour non reversement de prélèvements d’impôts sur les salaires du personnel », précise-t-il.
Dmedia estime par ailleurs l’aide à la presse laide et dérisoire car selon lui Dmédia a reçu « 52 millions en 2022 que le fisc a directement confisqué parce que nos comptes étaient bloqués. En 2023, la subvention était de 40 millions pour les trois entités du groupe. Faites le calcul : avec une masse salariale de plus de 100 millions pour plus de 500 collaborateurs, l’Etat aura donc contribué à concurrence de 6 500 F CFA pour chaque collaborateur de Dmedia » a-t-il indiqué promettant « la salle besogne ne passera pas par Dmédia : tout le personnel de Dmédia est contractuel ».
« Mieux, la convention collective des journalistes et professionnels de l’information est respectée chez nous avec en sus une situation en règle au niveau de toutes les institutions sociales du Sénégal. Chaque salarié a la latitude de vérifier sa situation personnelle auprès de ces institutions sociales. Il y a deux mois, nous avons reçu la visite inopinée de l’Inspection du travail et jusqu’ici aucune infraction ne nous a été
notifiée », rappelle-t-il.
Concernant les redevances de TDS, il précise que Sen Tv ne doit absolument rien à TDS. « Que reproche-t-on finalement à Dmédia ? Travaillez messieurs. Vos agissements funestes plombent le développement des entreprises. Vous n’avez jamais rien créé alors ne détruisez pas le tissu social déjà en lambeaux du fait de vos manipulations sources du délitement de l’Etat depuis 2021. L’Etat du Sénégal doit, au titre de l’année 2023, 45 milliards de FCFA à l’Ipres pour le compte des enseignants et globalement plus de 90 milliards à la Caisse de Sécurité Sociale. Doit-on alors parler
d’Etat délinquant ou voyou? Il faut savoir raison », s’indigne-t-il.
Liboire SAGNA