Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse (Cdeps) a décidé d’une « Journée sans presse», ce mardi. En d’autres termes, il s’agit d’une journée «presse morte» au cours de laquelle les journaux ne vont pas paraitre, les télés vont afficher écran noir, les radios vont mettre de la musique en boucle et les sites internet s’abstiendront de mettre du contenu. Comme tous le savent, Walf est plus impacté que tout le monde par la crise que vit le secteur de la presse. Une crise que, à notre niveau, nous vivons depuis le régime précédent et qui se poursuit jusqu’à maintenant.
Autant dire que, à l’instar des autres, nous sommes impactés par la morosité ambiante dans laquelle végète la presse. Aussi, nous sommes entièrement et à fond en accord avec le patronat de presse pour ce qui est des combats à mener pour redonner au secteur sa dignité et à des centaines de pères et mères de familles de garder leur emploi. Pour autant, nous ne partageons ni la manière ni le processus qui ont mené à cette «Journée sans presse».
A Walf, nous pensons qu’une «Journée sans presse» doit être le jalon ultime d’un combat qui doit franchir plusieurs étapes avant d’en arriver à cette décision radicale. Pour la bonne et simple raison qu’une «Journée sans presse» prive les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs du sacro-saint droit à l’information. Nous ne voulons point nous emmêler dans des contradictions en revendiquant des droits pendant que, au même moment, nous foulons aux pieds les droits des autres. Ainsi, c’est de manière démocratique (chacun de nos responsables a donné et argumenté son point de vue) et en toute responsabilité que Walf a décidé de faire fonctionner ses supports, aussi bien audio qu’écrits.
Cependant, Walf pense qu’il est aussi de la responsabilité de l’Etat d’ouvrir des couloirs de dialogue avec le patronat de presse pour discuter de questions aussi essentielles que la fiscalité des entreprises de presse, la répartition de la publicité, le déblocage du fonds d’aide à la presse, etc. Ce qui aurait permis de faire l’économie de cette mesure radicale qu’est une «Journée sans presse» qui, en tout état de cause, est une vilaine balafre sur la joue de notre belle démocratie.
Le Groupe Wal Fadjri