Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse a décrété pour ce mardi 13 août une « Journée sans presse » pour dénoncer ce qu’ils appellent l’acharnement du nouveau régime sur le secteur. Entre blocage de comptes bancaires et mises en demeure, les patrons de presse souffrent dans leur chair au point de se lever pour contester.
Cependant, cette posture n’est pas partagée par le journaliste Ayoba FAYE. Il estime que cette journée n’est motivée que par le sauvetage de leurs gains alors que pire a été vécu sous Macky SALL sans que les patrons de presse daignent jouer leur rôle comme il se doit.
«On a arrêté, emprisonné, brutalisé, gazé des journalistes. On a fermé des médias, on a retiré la Licence de Walfadjri ‘définitivement’, réprimé le même groupe en lançant des grenades lacrymogènes dans ses locaux. On a laissé quasiment Pape Alé NIANG à l’article de la mort. On a tabassé Absa HANNE dans un fourgon de la police à la Place de la Nation jusqu’à ce qu’elle perde connaissance… On a tout vécu sous Macky… toutes les brimades et humiliations. Vous avez laissé faire le monstre. Mais aujourd’hui que vos portefeuilles sont touchés, c’est la fin du monde. Vous décrétez une ‘Journée Sans Presse’. NON ! », lance-t-il aux patrons de presse.
A l’origine de ce bras de fer entre l’Etat du Sénégal et la presse: le fisc. Certains patrons de presse qui ont à plusieurs reprises et dans différents régimes bénéficié d’exonérations fiscales, ne reversaient pas l’impôt sur les revenus collectés de leurs employés. La nouveau régime qui s’est installé a voulu réguler le secteur en commençant par le paiement des impôts.
Khadija NDIAYE