Le front social renoue avec la tension symbolisée, entre autres, par la grève des travailleurs des collectivités locales, le préavis de grève dans le transport urbain, marche et dénonciation. Au niveau des collectivités locales, l’intersyndicale des travailleurs continue son bras de fer contre l’État pour la généralisation de la hausse de leurs salaires. Et cette semaine encore, les syndicalistes ont encore décrété 120 heures de grève à compter de ce Lundi 12 août. D’après le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales, Moussa Cissokho, ils ont adressé des correspondances écrites aux nouvelles autorités. «Mais ces dernières font comme celles de l’ancien régime. Elles nous snobent. Les rares réponses qu’elles fournissent sont méprisantes. Et c’est dommage», déplore-t-il.
Dans le secteur du transport routier, une grève risque de miner le secteur. D’ailleurs, à l’Association de financement des transports urbains (Aftu), un préavis de grève a été déposé par le Syndicat autonome des travailleurs du transport du Sénégal (Sats) sur la table du gouvernement avec ampliation au Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), au ministre du Transport. Ce, pour dénoncer le non-respect du protocole d’accord signé en 2019 avec leurs employeurs pour la généralisation de la contractualisation des travailleurs.
Autre secteur en ébullition, c’est celui des Bâtiments et les travaux publics et la presse. Dans la plupart de ces sectaires, les employeurs se réfugient derrière leur difficulté (le fisc) pour ne pas honorer leurs engagements avec leurs travailleurs. Une situation que déplore la Convention syndicale Unsas-Csa qui a en profité au cours d’une visite de l’Organisation générale des travailleurs de l’ouest (Otao) pour réitérer leur volonté de battre le macadam dans les prochains jours. A en croire leurs responsables, ils dénoncent la violation de la législation sociale dans les entreprises dont la Cbao et Sen’Eau et pour la matérialisation des contrats des décisionnaires dans la fonction publique. Pour la secrétaire générale de l’Unsas, Yvette Keïta, cette injustice causée aux travailleurs doit pousser à une unité organique des centrales syndicales en suivant les traces de son défunt prédécesseur Mademba Sock qui, durant toute sa vie, s’est battu pour les travailleurs.
De son côté, le responsable de l’Otao, Ibrahima Djibrila affirme que les syndicalistes sénégalais ou africains doivent s’unir pour la cause des travailleurs dont certains employeurs n’hésitent pas à les envoyer au purgatoire
Théodore SEMEDO