Israël doit être puni pour ses actions de manière suffisamment sévère pour dissuader quiconque « d’envisager à nouveau une telle cruauté », a déclaré, dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Israël doit répondre de ses actes, de manière à ce que la punition soit suffisamment sévère pour dissuader quiconque d’envisager à nouveau une telle cruauté », a déclaré Erdogan aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de la République turque de Chypre du Nord.
Le président turc a également commenté l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui a confirmé le droit des Palestiniens à l’autodétermination et statué que les colonies israéliennes implantées dans les territoires occupés devaient être évacuées.
« J’espère que la non application de cette décision et des précédentes par Israël sonnera le réveil de la communauté internationale », a déclaré le président turc.
Soulignant qu’Israël ne s’est encore conformé à aucune des décisions de la CIJ « à ce jour », Erdogan a ajouté que cela était dû au soutien de l’Occident, en particulier des États-Unis.
Il a réaffirmé que la Türkiye, ainsi que de nombreux autres pays, exerçait une pression sur cette question et continuerait à le faire, soulignant la nécessité de « stopper Israël. »
« Il est de notre devoir commun de l’assurer », a-t-il déclaré.
Soutenir Israël et fermer les yeux sur l’oppression systématique que subit le peuple palestinien depuis des années ne peut conduire à aucun progrès significatif, a ajouté Erdogan, exhortant la communauté internationale à se ranger « du bon côté de l’histoire ».
Le président de la Türkiye a exhorté les États-Unis à exercer une pression sur Israël, en retirant leur soutien au « meurtrier » qu’est le Premier ministre Benyamin Netanyahu et à ses associés, afin de mettre un terme à « l’oppression » à Gaza.
Israël « agit sous le coup de la frustration » car il ne parvient pas à atteindre ses objectifs malgré les atrocités qu’il commet à Gaza, a-t-il déclaré, ajoutant qu’une « réponse unie et résolue de la communauté internationale est ce qu’Israël veut le moins ».
« Nous devons nous unir contre l’oppression israélienne et les contraindre à se conformer au droit international. Ainsi, non seulement Gaza ou la Palestine, mais aussi notre région embrasée, pourront éviter d’être entraînés dans des conflits majeurs », a-t-il ajouté.
« Ceux qui défendent la justice contre les actions d’Israël doivent s’unir pour s’assurer que tout le monde se rallie à la décision de la CIJ. Ce n’est qu’en adoptant une telle position que nous pourrons changer la donne », a-t-il déclaré.
« Pour mettre fin à cette oppression, il est nécessaire que l’administration américaine fasse pression sur Israël et retire son soutien au meurtrier Netanyahu et à ses associés », a-t-il insisté.
La plus haute juridiction de l’ONU a statué, vendredi, qu’Israël devait mettre fin à son occupation des territoires palestiniens « aussi rapidement que possible », tout en appelant Tel-Aviv à réparer intégralement ses « actes internationalement répréhensibles ».
La Cour a constaté de multiples violations du droit international par Israël, y compris des activités qui s’apparentent à de l’apartheid.
Depuis le 7 octobre, date du déclenchement de la guerre meurtrière de Tel-Aviv contre la Bande de Gaza, plus de 38 900 Palestiniens ont été tués dans l’enclave assiégée, pour la plupart des femmes et des enfants, tandis que quelque 89 600 autres ont été blessés, d’après les autorités sanitaires locales.
AA