Après la conférence de presse de l’Alliance pour la République (APR) pour répliquer au président de la République qui a révélé samedi qu’il n’avait pas trouvé un petit franc en termes de fonds politiques, c’est le ministre porte-parole de la Présidence qui monte au créneau pour tirer à boulet rouge sur Abdou MBOW et ses camarades.
D’emblée, dans un entretien accordé au journal Le Témoin, Ousseynou LY affirme que « la Constitution du Sénégal consacre la liberté de parole à chaque citoyen, mais les valeurs de « jom » et de « ngor » devraient interdire à certains, plus particulièrement aux membres de l’ancien régime, de prendre la parole ».
Monsieur LY de poursuivre: « Quand, sous son magistère, on a assassiné plus de 60 personnes, blessé plus de 500 personnes et poussé à l’exil des milliers de jeunes, ce qui a accentué le phénomène du Nicaragua, on doit se faire tout petit et ne pas remuer le couteau dans la plaie ».
Le ministre porte-parole de la Présidence ne s’arrête pas là. Il a donné des indices sur la situation des caisses de l’État tout en voilant de menaces ses révélations. « La situation financière de ce pays est catastrophique : surfacturations, détournements, fuites de capitaux, spoliations, emplois fictifs… tout y est. Qu’ils ne s’impatientent pas. Les résultats des audits et contrôles en cours révéleront qui a fait quoi et comment il l’a fait », a-t-il.
Sur les « fonds politiques », Ousseynou LY persiste et signe: « Les fonds politiques dits fonds « spéciaux » mis à la disposition du Président ont été consommés par l’ancien régime en flagrant mépris des règles de consommation des crédits qui limitent l’utilisation de 50% des fonds sur les 6 mois d’exercice ».