«L’échéance symbolique» des cent premiers jours du régime est le prétexte pour la Ld Debout d’inviter «en urgence» le président de la République et son gouvernement à définir un calendrier et des modalités pratiques de mise en œuvre des réformes sur lesquelles ils se sont engagés. «(…) La Ld Debout est particulièrement attentive aux réformes inscrites dans le ‘’Projet’’, et auxquelles elle adhère, telles que la révision et la protection de la constitution en s’inspirant des conclusions des Assises nationales et des réformes proposées par la Cnri, la réduction des prérogatives proéminentes du président de la République et l’instauration de sa responsabilité politique», indique une note de Ld Debout parvenu à WalfQuotidien. Dans le même sillage, la structure politique née en 2017, des flancs de la Ld originelle, a rappelé au chef de l’Etat sa volonté de mettre en place une «cour constitutionnelle» avec un mode paritaire de désignation de ses membres, la consécration de l’indépendance du parquet vis à-vis du ministre de la Justice, la suppression des fonds politiques et leur remplacement par des fonds spéciaux exclusivement destinés aux opérations ultra sensibles, le détachement des corps de contrôle de la tutelle de l’Exécutif, le renforcement de la neutralité de l’administration publique en interdisant désormais le militantisme politique aux directeurs de certains départements ministériels, à l’image des régies financières et des sociétés d’Etat, et l’appel à candidatures pour certains emplois de la haute fonction publique ainsi que du secteur parapublic.
«Reddition des comptes… »
Au-delà de ces réformes, insiste-t-on à la Ld Debout, l’heure est à «la vigilance sur les engagements très importants et sur les exigences de rationalisation des institutions», comme la suppression du Hcct et de plusieurs «agences budgétivores». «D’ailleurs, le Parti regrette que cette rationalisation n’ait pas précédé les vagues de nominations en cours. En tout état de cause, cette rationalisation des dépenses de l’Etat est une nécessité pour endiguer la spirale d’endettement enclenchée par l’ancien président de la République et qui se poursuit, et pour assurer le respect d’importants engagements du ‘’Projet’’ tels que l’augmentation de la part du budget de l’Etat allouée à la santé, à l’éducation et à la promotion de l’emploi des jeunes», explique la Ld Debout. Au regard de l’immensité des défis, la Ld Debout considère que le gouvernement devrait adopter une démarche hautement stratégique, en évitant le pilotage à vue et en soignant sa communication institutionnelle, ont estimé Souleymane Guèye Cissé et Cie. «En pratique, un accent particulier devrait être mis sur l’état des lieux de la gestion précédente et sur la reddition des comptes car aucun redressement politique, économique ou social ne peut se réaliser sans rupture avec la culture d’impunité endémique qui a longtemps régné au Sénégal et à tous les niveaux de la vie nationale», fait remarquer la Ld Debout.
Ndèye Maguette SEYE