Le gouvernement compte sur l’industrie pour assurer la souveraineté alimentaire du Sénégal. D’après le communiqué du Conseil des ministres, elle passe par la relance de l’industrie nationale qui demeure une priorité de l’action gouvernementale.
Le chef de l’Etat a indiqué au Premier ministre la nécessité d’accélérer la transformation locale des produits agricoles par l’industrialisation, la promotion du consommer local et la modernisation du commerce de proximité avec les boutiques et magasins de référence. Il s’agit aussi, selon le communiqué du conseil des ministres, de mettre en branle une politique cohérente de maitrise des prix des produits de grande consommation avec le recours, à court terme, à l’option des appels d’offres en ce qui concerne les approvisionnements du pays en produits alimentaires essentiels et hydrocarbures principalement.
Pour le chef de l’Etat, la souveraineté alimentaire du Sénégal passe par la relance de l’industrie nationale qui demeure une priorité de l’action gouvernementale. «La souveraineté économique du Sénégal devra reposer sur la valorisation du potentiel industriel national et la densification du tissu industriel en grandes, petites et moyennes industries», indique le communiqué. Dès lors, il a demandé au gouvernement de mettre en œuvre un programme national de restructuration et de réhabilitation du tissu industriel. D’après le document, la politique industrielle s’articule autour d’une dynamique soutenue de développement de la formation professionnelle et technique, de promotion de la recherche et des transferts de technologies, de spécialisation des régions, en pôles industriels attractifs, et de création d’emplois locaux.
Le président de la République, sous ce rapport, a demandé au Premier ministre de superviser la montée en puissance rapide des agropoles et des zones économiques spéciales. Le chef de l’Etat a appelé le Premier ministre à préparer avec les acteurs du secteur privé, une stratégie consensuelle d’accompagnement et d’incitations fiscales et foncières, pour améliorer la compétitivité des industries locales et leur potentiel effectif d’exportation et de création d’emplois.
Il a aussi indiqué l’urgence de maitriser le répertoire des entreprises industrielles avec les emplois réels annoncés et les bilans sociaux révélés. Ce recensement permettra à l’Etat de mieux cibler ses interventions pour la promotion d’un secteur privé national fort, encadré et soutenu. D’ailleurs, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de préparer, d’ici la fin de l’année, avec l’ensemble des acteurs impliqués, un projet de loi de transformation du secteur industriel pour l’accélération du développement industriel.
Charles Gaïky DIENE