Les cinq agents du centre Talibou Dabo, arrêtés et placés sous mandat de dépôt suite à une plainte du directeur de l’établissement qui les accuse d’avoir jeté des ordures devant son bureau, puis cassé une vitre de son véhicule, devront prendre leur mal en patience. En effet, leur procès, prévu hier, a été renvoyé au 3 juillet prochain, sur demande de l’Etat du Sénégal qui s’est constitué partie civile.
L’information a été donnée par Dr Cheikh Seck, secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S). «Ce qui est dommage et regrettable, c’est l’implication aventureuse du ministère de la Santé et de l’Etat sénégalais contre des citoyens innocents à cause de la manipulation. Quand vous posez un acte aussi grave que celui de traduire en justice ou d’incriminer d’honnêtes citoyens, vous devrez avoir le même courage pour faire face à cette juridiction et apporter des preuves», dénonce Dr Seck.
Qui ajoute : «Mais, comme ils n’ont aucune preuve de la culpabilité de nos camarades, ils n’ont d’autre choix que de montrer leur lâcheté. Personne n’a le droit d’affaiblir l’Etat. Pourquoi l’Etat qui est mieux informé que tout le monde et disant détenir des preuves demande le report du procès ? Les choses ne font que commencer ; et nous allons prendre toutes nos responsabilités face à cette dérive», avertit-il.
Samba BARRY