A l’instar de son prédécesseur, Macky Sall qui avait entamé l’assainissement de la presse par le retour de la carte nationale de presse, Bassirou Diomaye Faye veut aller plus loin. Il compte, selon son ministre de la Communication, publier la liste des organes de presse officiellement reconnus par l’Etat.
Après le retour de l’institutionnalisation de la carte de presse nationale sous le régime de Macky, les nouvelles autorités veulent aller loin dans l’assainissement du secteur des médias. C’est dans ce cadre que Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a annoncé, hier à Dakar, lors de la rencontre avec les acteurs de la presse, la liste des organes officiellement reconnus par l’Etat. «Nous ne pouvons pas nous réunir pour parler de l’écosystème des médias sans parler des entreprises de presse. Je tiens à rappeler que le nouveau gouvernement et les partenaires des médias, notamment les associations présentes ici ainsi que nos partenaires techniques des Nations Unies et de la société civile, mettront tout en œuvre pour garantir une plus grande transparence de la gouvernance du secteur des médias», rassure-t-il.
Avant d’ajouter: «Ce qui revient à publier la liste des médias officiellement reconnus par nos services, mais plus encore d’en connaître les vrais propriétaires et que les médias ne soient plus considérés que comme de simples outils d’influence ou de lobbying».
Alioune Sall estime que «les entreprises de presse demeurent des entreprises régies par les règlements en vigueur et doivent aussi se conformer aux lois en payant leurs impôts, d’autant plus que ces contributions sont prélevées des revenus de leurs travailleurs». Le premier responsable pour la garantie de conditions optimales de travail du professionnel des médias, rappelle-t-il, demeure son employeur. «L’Etat du Sénégal, en ce qui le concerne, ne ménagera aucun effort pour accompagner les entreprises professionnelles, qui feront preuve d’une gouvernance financière saine dans leur développement. C’est l’occasion pour moi d’aborder la question du Fond d’appui et de développement de la presse, dont je suis pleinement conscient des préoccupations de gouvernance soulignées par les acteurs des médias», avance-t-il.
Selon Alioune Sall, ce fonds ne doit pas se limiter simplement à donner des appuis financiers, mais qu’il devienne réellement un levier permettant d’impulser la montée en puissance économique du secteur des médias et contribuer plus globalement au développement du Sénégal.
Salif KA