S’achemine-t-on vers des ruptures de médicaments à la Sen-Pharmacie nationale d’approvisionnement (Sen-Pna) ? Tout porte à le croire. En effet, la Sen-Pna, qui réclame 25 milliards de Fcfa à l’Etat à cause des gratuités dévolues, peine à honorer ses engagements auprès de ses fournisseurs. Une situation qui a poussé l’intersyndicale Sutsas-Sas-Sames/Pna a sonné l’alerte dans un communiqué transmis.
«La dette de l’Etat due à la Sen-Pna s’élève environ à 25 milliards Fcfa, en raison des initiatives de gratuité des traitements pour des maladies telles que le Vih, la tuberculose, le paludisme, la dialyse, le cancer, entre autres», indique le document. Qui ajoute que cette dette étatique engendre «des retards de paiement envers les fournisseurs, augmentant ainsi les risques de ruptures de médicaments».
Pis, souligne la même source, cette situation nuit gravement à la réputation et à la stabilité de la Sen-Pna ; et elle complique sa mission «de garantir une disponibilité et une accessibilité géographique optimales des médicaments sur l’ensemble du territoire».
Dans ce contexte, «il est illusoire d’espérer un système de santé fort et résilient sans un système d’approvisionnement solide, surtout lorsque 90 % des besoins en produits de santé sont importés», déplore l’intersyndicale.
«Conscients de notre rôle crucial dans la santé publique, nous appelons le ministère de la Santé à soutenir la Sen-Pna durant cette période critique. Il est impératif d’apurer les créances de l’Etat envers la Sen-Pna en élaborant un plan de remboursement des créances», déclarent les syndicalistes.
Samba BARRY