Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricain (FRAPP)/France-dégage est sur le pied de guerre. Il ne veut plus de l’attitude paternaliste de l’hexagone au Sénégal “qui enfonce le pays dans une servitude économique et militaire”.
Selon les camarades de Guy Marius SAGNA, «la France s’accroche désespérément à sa domination, mais la pression populaire devient insupportable. Leur stratégie de feindre le retrait tout en s’enfonçant plus profondément dans nos terres ne passera pas».
Ils demandent donc aux nouvelles autorités sénégalaises d’ «aller au bout de ses campagnes ‘Pour la souveraineté monétaire, France Dégage du FCFA’ et ‘Bases militaires françaises dégagez’.
Dans une tribune, le mouvement activiste demande le retrait des bases militaires françaises au Sénégal et la sortie du FCFA. Car c’est le seul moyen de marquer la rupture et le changement auxquels ont voté les Sénégalais.
«Nous ne nous contenterons plus des miettes et des gestes symboliques du gouvernement d’Emmanuel Macron. Nous arracherons notre souveraineté pleine et entière. (…) La domination de la France par le biais du FCFA est une honte impérialiste qui doit cesser. En 2019, Macron a tenté de maquiller cette domination avec des modifications cosmétiques, rebaptisant la monnaie en “Eco” pour torpiller le projet de l’Eco CEDEAO. Cette manœuvre ne trompe personne. Nous exigeons l’abandon total du FCFA et le respect de notre droit à une monnaie souveraine. Le même subterfuge est utilisé pour la présence militaire. Alors qu’ils prétendent réduire les effectifs, ils inaugurent en secret une escale aéronautique à Dakar pour intensifier les opérations militaires au Sahel. Nous disons non à ce jeu de dupe. Les bases militaires françaises doivent fermer, et leurs soldats doivent quitter nos terres immédiatement », lancent-ils.
Estimant que le pays doit faire montre d’un leadership africain dans ce domaine, le FRAPP ajoute qu’ «il est temps que le Sénégal prenne la tête de cette révolution pour une Afrique libre et souveraine ».
Khadija NDIAYE