La Société nationale du pétrole du Sénégal (PETROSEN) avait planifié le remboursement de ses prêts sur les revenus issus de la vente du gaz naturel liquéfié et les revenus issus de la vente du pétrole brut (parts de PETROSEN) attendus de la première phase de production du GTA (Greater Tortue Ahmeyim) qui était prévue prévue pour 2023.
Dans son rapport du 1ier semestre 2022, le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives Sénégal (CN-ITIE) avait repris le rapport 2021 de Kosmos qui souligne l’existence de cette dette.
« … le rapport annuel 2021 de la société Kosmos montre qu’en février 2019, Kosmos et BP ont signé des accords de prêt avec les compagnies pétrolières nationales de la Mauritanie et du Sénégal pour financer la part respective des deux compagnies nationales des coûts de développement encourus pour la première phase de production du GTA (Greater Tortue Ahmeyim) prévue pour 2023 », rapporte l’ITIE signalant auparavant que « PETROSEN et le Trésor public ont été sollicités pour reporter les subventions, prêts et garanties octroyées à des entreprises opérant dans le secteur des hydrocarbures ».
« La part de Kosmos, pour les deux accords combinés, qui s’élève à 240 millions de dollars devrait être remboursée en capital et en intérêt par les entreprises nationales sur les revenus futurs revenant à ces entreprises. Aux 31 décembre 2021 et 2020, les soldes dû des compagnies pétrolières nationales étaient de 145,2 millions de dollars et de 96,3 millions de dollars, respectivement, et sont classés dans les créances à long terme. Les revenus d’intérêts à recevoir sur ces créances à long terme s’élèvent à 7,1 millions de dollars, 3,8 millions de dollars et 0,5 million de dollars pour les exercices clos les 31 décembre 2021, 2020 et 2019, respectivement », ajoute l’ITIE.
274 milliards de francs CFA à Woodside
Dans sa livraison du vendredi 14 juin, le quotidien Libération a révélé , dans le cadre du projet pétrolier Sangomar, que Petrosen avait emprunté 450 millions de dollars soit plus de 274 milliards de francs CFA à l’opérateur Woodside energyLtd pour «financer une partie de ses besoins».
À travers cette convention signée le 09 janvier 2020, la durée initiale était de 5 ans avec une première prolongée de 2 ans à compter de la date d’échéance de la durée initiale et une deuxième à compter de la date d’échéance de la durée de la première durée prolongée jusqu’au remboursement intégral du prêt consenti avec un taux d’intérêt de 6,5% par an.
177 milliards de francs CFA de Bp
Selon les termes de la convention, le remboursement se fera à partir des revenus issus de la vente du pétrole brut (part de PETROSEN). Et ce prêt n’est que la face visible de l’iceberg puisque PETROSEN a usé du même procédé dans le cadre du projet Gta. En effet, en février 2019 déjà, Kosmos et Bpavaient signé des accords de prêt avec les compagnies pétrolières nationales de la Mauritanie et du Sénégal pour financer la part respective des deux compagnies nationales des coûts de développement encourus pour la première phase de production.
Concernant PETROSEN, elle a reçu ainsi un prêt de 290,0145 millions de dollars soit plus de 177 milliards de francs CFA de Bp sur une période initiale de 7 ans. La prêt extension du prêt a été fixée à 1 an à compter de la date d’échéance de la période initiale ; et la deuxième extension, à compter de la date d’échéance de la durée de la première extension jusqu’au remboursement intégral du prêt accordé avec un taux d’intérêt de 6,50% par an.
PETROSEN a planifié son remboursement sur ses revenus issus de la vente du gaz naturel.
Liboire SAGNA