Les dockers et opérateurs économiques travaillant au port de Ziguinchor, ont dénoncé, lundi en conférence de presse, la décision des autorités de lever l’interdiction de transport des noix de cajou par voie terrestre.
« Nous avons eu la confirmation officielle selon laquelle les camions vont reprendre le transport des noix. Si on les laisse convoyer cette marchandise, cela veut que le port ne va pas fonctionner », a déclaré le président des dockers Mokhtar DABO.
Il a en outre indiqué que le pont Émile BADIANE est très vétuste pour supporter le poids de 250 gros-porteurs de 60 tonnes chacun.
«L’infrastructure ne tient plus. Donc, c’est un risque pour la région quand 250 camions de 60 tonnes vont traverser ce pont. La ville de Ziguinchor sera presque coupée du reste du pays », a-t-il prévenu.
Selon lui le bon fonctionnement du port à travers l’exportation de l’anacarde ne profite pas seulement au dockers, mais plutôt à toute la région.
«Je trouve anormal aujourd’hui qu’on prenne des décisions au détriment du service public. Parce que le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) est actionnaire majorité du Consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama) », a ajouté le commandant du bateau Diogué Thione Fally SÈNE, qui dit ne pas comprendre cette décision.
«Comment on peut avoir un projet national, disant vouloir faire des ports multimodaux et opérationnels à Ziguinchor et à Carabane, et prendre une telle décision », s’est il interrogé Thione Fally SÈNE, par ailleurs président de l’Association sénégalaise des officiers de la marine marchande.
Le Commandant d’informer que depuis jeudi dernier, son bateau qui a accosté au port de Ziguinchor n’est pas chargé. Il affirme qu’il n’y a pas que les opérateurs qui sont laissés, les marins aussi souffrent de cette situation.
Liboire SAGNA