Dans une note rendue publique, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a exprimé sa volonté de voir le président de la République et le Premier ministre siéger au Conseil supérieur de la magistrature.
« Cette position est assortie de réserves et dépend de la décision officielle du Président de la République concernant l’opportunité de sa participation à ce Conseil », note le document.
« Pour les magistrats du Sénégal, la présence du Chef de l’État au sein du CSM est perçue comme bénéfique, car elle établit un cadre permanent d’échanges entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire. Cette interaction est jugée cruciale pour l’assainissement et la transparence des relations entre ces deux branches du gouvernement’’, ont-ils précisé.
L’Union des magistrats du Sénégal a proposé en outre de faire du CSM «un organe délibérant plutôt que consultatif, afin de renforcer son rôle et son autonomie, d’instaurer des dates fixes pour les réunions du CSM, dont l’une avant le début des vacances judiciaires, pour assurer une gestion régulière et structurée ».
Les juristes ajoutent, par ailleurs, que pour garantir leur indépendance, les juges d’instruction devraient être nommés par le CSM .
Les magistrats proposent entre autres « l’harmonisation de l’âge de la retraite à 68 ans pour tous les magistrats, afin d’uniformiser les conditions de départ à la retraite, atteindre l’objectif de l’UEMOA en allouant 3% du budget national à la justice, pour améliorer les ressources et les infrastructures du système judiciaire, doter le CSM de son propre siège, d’un budget de fonctionnement et d’un véritable secrétariat pour renforcer son indépendance et permettre aux autorités judiciaires et à l’OFNAC de saisir directement la Cour des comptes pour sanctionner les fautes de gestion ».
Les assises de la justice ouvertes le 28 mai dernier prennent fin le 4 juin 2024.
Liboire SAGNA