Le samedi 18 mai dernier, les taximen avaient annoncé une marche motorisée sur la Vdn pour dénoncer la concurrence déloyale des «Waar Gaïndé et clandos» qui, selon eux, travaillent en toute illégalité. Cette manifestation interdite par le préfet de Dakar, les chauffeurs de taxi s’étaient donnés rendez-vous à l’esplanade du stade Léopold Sédar Senghor pour faire un point de presse.
Cette rencontre avec les médias sera dispersée à coups de gaz lacrymogènes par les éléments des forces de défense et de sécurité, explique Malick Diop, porte-parole du Mouvement Dolel transport sur les ondes de Walf Fm. «Nous dénonçons cet acte. Nous pensions qu’avec l’arrivée des nouvelles autorités, il n’y aura plus d’interdiction de marche dans ce pays. Malheureusement, ce n’est pas le cas», se désole Malick Diop. Qui ajoute que beaucoup de leurs camarades avaient été arrêtés, avant d’être libérés ; mais leurs véhicules sont toujours immobilisés à la gendarmerie de Ouakam. Et pour récupérer leurs taxis, les chauffeurs sont contraints de «payer chacun six mille frs Cfa. Ce qui est anormal, et que nous dénonçons encore».
Salif BARRY