Après la conférence co-animaient par les leaders de PASTEF Ousmane SONKO et de LFI, la nécessité d’avoir une commission nationale du débat public est soulevé par Ngagne Demba FALL Docteur en Sciences de l’information et de la communication et nouveau directeur général du quotidien national Le Soleil.
« De grands sujets sont légion depuis l’arrivée des nouvelles autorités. Les contrats pétroliers et miniers, les accords de pêche, la souveraineté, la gouvernance publique, le patriotisme politique et économique, le Franc CFA, entre autres sujets centraux qui attirent de plus en plus l’intérêt du grand public. Ce qui était si loin semble si accessible pour les citoyens qui ont pris conscience désormais de leur pouvoir en accordant beaucoup plus d’importance à la chose publique et en étant plus exigeants à l’égard des politiques », a-t-il dit.
Selon l’universitaire, ce changement de paradigme implique de nouvelles interactions entre l’État central et la base.
Droit à l’information et de la participation du public.
« D’où la nécessité d’impliquer davantage les citoyens dans la gestion des affaires en mettant en place des mécanismes pour une écoute attentive et bienveillante. Plusieurs exemples ont été expérimentés ailleurs avec forces et faiblesses », soutient-il.
Il indique par ailleurs que le contexte actuel pourrait favoriser une telle initiative, d’autant que « le changement systémique enclenché par les nouvelles autorités bénéficie d’une adhésion populaire ».
Cette commission de débat public en tant qu’autorité administrative indépendante encouragerait un système politique horizontal.
« La commission pourrait permettre aux citoyens de participer à l’élaboration de projets et politiques publique d’intérêt national, elle serait garante du droit à l’information et de la participation du public », suggère l’enseignant- chercheur.
Favoriser un espace public de proximité
Il rappelle, cependant, qu’au Sénégal, des accords et contrats ont été signés sans consultation ni concertation citoyenne depuis toujours,
« Alors que c’est un droit pour les populations concernées d’être informées et consultées, c’est aussi un droit pour elles d’exiger des réponses à l’égard de l’État et des porteurs de projets », a-t-il martelé.
« Pour éviter l’opacité, la manipulation et la désinformation et surtout encourager la transparence, suggère-t-il, la commission pourrait permettre aux autorités d’aller régulièrement à la rencontre des populations locales dans le cadre de débats publics autour des grands projets de l’État ».
« L’objectif est de favoriser un espace public de proximité entre les autorités publiques et les populations locales. L’engouement autour de la conférence SONKO/MELENCHON montre l’intérêt que la jeunesse accorde à ces sujets qui mériteraient plus de vulgarisation » a-t-il précisé.
Liboire SAGNA