Deux jours de grève pour le jeudi 09 et le vendredi 10 mai 2024 renouvelable sans transport de malade, pas de couverture médicale ni de consultations avec un minime respect des urgences. C’est le mot d’ordre décrété par le personnel des urgences du Samu national. Les soignants ont fait l’annonce, hier, au cours d’une conférence de presse.
Piliers dans dans la prise en charge des urgences, les travailleurs du Service d’aide médicale urgente (Samu national) dénoncent leurs mauvaises conditions de travail. En conférence de presse, hier, Dr Mohamed Traoré médecin urgentiste, secrétaire général de la section Sames du Samu national et ses camarades ont fustigé, entre autres, le charge de travail insoutenable, le manque criard de personnel, les retards de paiement des salaires, des conditions d’exercice difficile et le manque d’équipements de protection individuelle. Ces agents disent déçus de la posture des responsables de la structure et du ministère de la Santé qui restent insensibles à leurs revendications, malgré les multiples interpellations. C’est pourquoi, hier, en conférence de presse, ils ont décrété deux jours de grève renouvelable, les jeudi 09 et vendredi 10 mai 2024. Pour ces 48h, souligne le responsable syndical, il n’y aura pas de transport de malade, pas de couverture médicale ni de consultations seul un minime respect des urgences sera assuré. «Les agents sont complètement négligés par l’administration. Nous réclamons aussi le paiement intégral des primes de la Covid 19, et la généralisation du Nepad pour l’ensemble des contractuels, le paiement des arriérés des indemnités de représentation médicale et paramédicale», déclare Dr Mohamed Traoré.
Ce dernier rappelle que lui et ses collègues étaient pourtant en première ligne lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19 des évacuations en passant au traitement des patients. Il soutient qu’aujourd’hui, leurs horaires de travail avoisinent les 308 heures par mois. Avec cette charge de travail lourde, beaucoup de leurs collègues ont contracté des maladies professionnelles.
Dr Mohamed Traoré fait savoir que depuis deux ans, des démarches ont été entreprises auprès des responsables du Samu national et du ministère de la Santé. Malheureusement, ces autorités ferment toujours toutes les portes du dialogue. «Nous avons écrit beaucoup de lettre à la direction générale, au ministère de la santé sans aucune réponse favorable. Quand on dépose une plateforme revendicative, l’administration s’estime visée. Alors qu’on ne e préoccupe que pour l’amélioration des conditions de travail des agents et la qualité du service. Le personnel est engagé mais les conditions sont difficiles», martèle Dr Traoré.
Samba BARRY