Les enseignants affiliés au SUDES de l’université de Dakar ne pas veulent l’ancien ministre des Affaires étrangères à l’IFAN. En effet, dans un communiqué, le syndicat «tient à informer la communauté universitaire et l’opinion nationale de sa profonde préoccupation concernant la velléité d’affectation parle recteur de l’UCAD de Ismaïla Madior Fall, professeur titulaire de Droit public, à l’IFAN en violation du décret n° 84-1184 du13 octobre 1984 portant organisation et fonctionnement de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN)».Les syndicalistes affirment que «cette tentative désespérée du recteur de l’Ucad de «caser un ancien ministre se présente de facto comme un détournement des procédures et des règles d’affectation du personnel d’enseignement et de recherche (PER) comme stipulé dans les articles 8 et 24du décret susmentionné». Pour les syndicalistes, le recteur de l’Ucad, encore une fois, «tente de fouler aux pieds les dispositions légales en vigueur dans notre institution».
Par ailleurs, le Sudes/Ers-Section Ucad, fait remarquer que «dans une optique d’optimisation des ressources humaines telle que prônée par les nouvelles autorités, M. Fall serait beaucoup plus utile à sa faculté d’origine qu’il connaît très bien et où l’attendent d’importantes tâches d’enseignement et d’encadrement dans un contexte de déficit de personnel». En tout état de cause, indiquent-ils, «la désinvolture avec laquelle le recteur de l’Ucad agit en matière de recrutement et d’affectation du personnel nuit gravement à l’intégrité de notre université et à la confiance de notre communauté dans les processus de gestion des ressources humaines». En conséquence, le Sudes/Esr-Section UCAD exige une enquête immédiate sur les circonstances entourant cette velléité d’affectation et sur les personnes impliquées dans cette «manœuvre illégale». «Le respect strict des procédures d’affectation, conformément à la législation en vigueur, le maintien du concerné à son poste initial, à la faculté des sciences juridiques et politiques jusqu’à ce que toutes les procédures légales aient été correctement suivies», déclarent les membres du syndicat. Ces derniers disent qu’ils sont déterminés à défendre les règles de fonctionnement de l’Université, les droits de leurs collègues et à s’assurer que les principes de justice et d’équité y sont respectés.
Samba BARRY